Vendredi 29
mars :
Départ pour le département de l’Aude où des membres du GSM ainsi que des
représentants du club spéléo des Garagalhs ont décidé de se donner rendez-vous
pour un week-end spéléo très privilégié…
C’est donc par un vendredi soir que je retrouve Paul et Alex pour un
WE spéléo tout particulier : et oui, ils m’ont vendu un WE spéléo composé
de grottes magiques où l’on m’assure que je vais pouvoir admirer des choses
magnifiques et très rares, je décide donc de tenter l’aventure…
C’est après avoir parcouru les 6 heures de routes qui nous séparent de
l’Aude durant lesquelles Paul nous a fait écouter et même chanté tout le
répertoire musical de Tryo (il chante bien Paul !), que nous retrouvons
Christian, Sidonie, Michèle et Sylvain au camping d’Axat.
Il est environ 2h du mat et, sachant la journée que nous allons vivre
le lendemain, nous ne tardons pas à aller nous coucher.
Samedi 30
mars : grotte du TM 71
Participants : Christian, Sidonie, Paul, Angélique et Alexandre
pour les magnans, Michèle et Sylvain des Garagalhs, guidés et accompagnés par
Philippe Moréno, conservateur de la grotte, et de François, président du CDS
11.
TPST : environ 7 heures
C’est ponctuel au rendez-vous (chose manifestement
rarissime pour les spéléos magnans !) que notre petit groupe arrive devant
la grotte du TM 71 en ce samedi matin.
Ne voyant point de guide à l’horizon, nous
commençons à nous équiper de nos combinaisons toutes propres pour l’occasion.
Et oui, cette cavité étant extrêmement fragile et
protégée, nous n’avons pas manqué de nous faire tout beau et tout propre pour
la visiter.
Enfin, Philippe Moréno, guide et conservateur de la
grotte, arrive et la visite va pouvoir commencer !
C’est après avoir ouvert la grille, puis la porte
blindée, puis désactivé l’alarme (et oui, on ne rentre pas comme dans un moulin
ici !) que nous pouvons enfin entrer dans la grotte. Nous sommes alors
accueillis par les habitants locaux, grillons des cavernes et petites araignées
toutes velues (heureusement, elles ne s’approchent pas trop près quand
même !).
Nous entrons alors dans les entrailles de la terre
où apparaissent bientôt les premières concrétions. Au fur et à mesure de notre
avancée, nos regards s’emplissent de multiples stalagtiques, stalagmites et colonnes
d’une blancheur parfois immaculée voire transparentes mais aussi de très
nombreuses draperies, des méduses et des orgues aux proportions gigantesques.
S’ensuit alors un passage nommé (à juste titre)
« le chaos » composé de rochers en tous sens où Paul et Alex
tomberont en extase devant un immense miroir de faille (bon, imaginez-vous tout
de même un énorme pan de mur quasiment lisse d’une hauteur avoisinant les 30
mètres de haut et d’une très très grande longueur).
Passé cet endroit où mon estomac commence à
gargouiller (et pourtant, le déjeuner n’est pas pour tout de suite !),
nous arrivons alors dans un des endroits les plus sacrés de cette
caverne : avez-vous déjà imaginé qu’il puisse exister d’autres couleurs de
concrétions que le blanc et beige ?
Et bien oui, nous avons pu admirer quelque chose de
rarissime : des concrétions bleues ! (et non, les schtroumpfs ne sont
pour rien dans cette histoire ! lol).
Ce sont bien des concrétions bleues (« couleur
bouillie bordelaise » selon Sidonie) dues à une présence naturelle
d’arsenic dans la terre.
Puis, tout près de là, nous pouvons encore admirer une
chose certainement unique au monde : deux disques parallèles l’un au
dessus de l’autre fixés de part et d’autre à une stalagtique et une stalagmite,
c’est très impressionnant !
Enfin, après ces galeries sèches, nos pas nous
amènent au bord d’une véritable rivière souterraine (et n’imaginez pas un petit
filet d’eau !), il s’agit d’une véritable rivière avec un courant qui
n’est pas des moindres !
Et là, surprise ! Nous tombons nez à nez avec…
le crâne calcifié d’un ours des cavernes ! Et devinez son âge ?
40 000 à 45 000 ans, heureusement qu’il y a longtemps que les dents
ne lui font plus mal ! J
Nous déjeunerons finalement au bord de la rivière
au niveau du siphon, affamés par notre escapade. Le retour s’effectuera
tranquillement, au rythme lent des photographes qui s’en donnent à cœur
joie !
Au dîner du soir : 5 kg de pâtes prévues par
Christian, autant vous dire que nous ne risquions pas de mourir de
faim ! J
Dimanche 31
mars : grotte de l’Aguzou
Participants : Sidonie, Angélique, Alexandre,
Paul et Christian pour les magnans ; Sylvain et Michèle pour les
Garagalhs, encadrés pas Philippe Moréno + 3 visiteurs : Simon, Isabelle et
Juliette.
TPST : environ 7 heures
Je souhaite avant tout vous faire revivre un petit
moment mémorable de ce dimanche matin.
Petit matin de ce dimanche de Pâques, juste avant
de partir du camping :
Alex : « Ouahhh… Paul, t’as lâché une
caisse ou quoi ? »
Paul : « Bah non, pourquoi ? »
Alex : « Ah là là, ça fouette derrière
toi ! »
Paul : « Ah oui, je crois bien que ça
vient du sac que Christian vient de déposer : les sandwiches pour ce
midi ! »
Et là, j’aurais vraiment aimé pouvoir vous faire
sentir cette odeur pour illustrer mes propos… jamais de ma vie je n’ai pu
sentir des sandwiches au pâté de ce niveau olfactif jamais atteint au cours de
l’histoire de l’Humanité !
Ca fouettait à 3 km à la ronde !!! MDR
C’est en ce dimanche matin que nous arrivons donc
encore une fois à l’heure (pour la 2ème fois consécutive, décidément
c’est une première pour le GSM !) devant la grotte de l’Aguzou.
Après s’être équipés, nous entrons dans la cavité
où nous sommes accueillis par de charmantes chauves-souris en hibernation
(CHUUT ! Ca dort !)
Nous nous engageons alors dans les profondeurs
souterraines où de magnifiques concrétions apparaissent alors dans notre champs
de vision.
De nouveau, nous pouvons admirer de splendides
draperies, ainsi que des concrétions avec de magnifiques excentriques qui
partent dans tous les sens, ne répondant à aucune règle de logique.
L’Aguzou offre une prolifération de cristaux de
toutes tailles qui brillent à la lumière des casques et nous observons
également de nombreux choux-fleurs d’aragonites.
Nous en prenons plein les yeux et ne savons plus où
donner du regard tellement les concrétions de multiples sortes foisonnent de
toute part.
C’est comme si une armée de lutins était venue
projeter des paillettes partout sur les murs et plafonds voulant recréer des
feux d’artifice sur ces concrétions millénaires.
Inutile de vous dire que nos photographes, Alex,
Sylvain et Juliette aidés de Paul que j’ai nommé « assistant en chef de
photographie », s’en donnent à cœur joie !
Et pour couronner le tout, c’est notre guide,
Philippe Moréno, qui ne cesse de les inciter à photographier ceci ou cela en
leur prodiguant ses précieux conseils.
Décidément, il y a incitation à la débauche
photographique ! lol (résultat des courses : plus de 600 photos à
trier et retravailler suite à ce WE !)
Par ailleurs, Christian n’est pas en reste avec sa
vieille caméra… (« vieille ?! Vous avez dit
« vieille » ?, mais elle fonctionne très bien cette
caméra ! »)…
A mentionner quand même au milieu de toutes ces
merveilles, l’existence du plus grand triangle parfait du monde (composé de
cristaux), des concrétions jaunes (extrêmement rares) et, le must du must… la
salle des « mille et unes nuits » : je crois qu’il n’aurait pas
été possible de lui trouver un meilleur nom ! Imaginez-vous une salle
remplie de cristaux brillants de mille feux du sol au plafond, recouvrant
chaque centimètre carré de parois, tellement époustouflante que l’Homme n’a osé
y posé le pied, par respect pour la beauté inestimable de cette nature
minérale.
Pour finir, je souhaite remercier Christian pour ce
très beau WE spéléologique ainsi que la patience de notre guide, Philippe
Moréno, qui a su à la perfection nous faire prendre conscience de la fragilité
et de la beauté de ces sites.
Merci aussi à tout le reste de l’équipe pour ce WE
sympathique et bonne ambiance que je ne suis pas prête d’oublier !
Angélique
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