lundi 26 juin 2006

Aven du Thipauganahé

Date : Mercredi 24 et Jeudi 25 Mai 2006
Participants : Anaïs, Martine, Elisa, Ludovic, John, Gilles et Michel
Lieu : Siou-Blanc (Var), commune de Signes, Aven du Thipauganahé (ou Tipo)
TPST : 6 heures

Thipauganahé, deuxième. Point de Laetitia cette fois-ci, c'est en Espagne qu'elle se trouve . Point non plus de Fred (parti en Corse avec son 4x4 nouvellement aménagé) et point non plus de Baron (parti faire quoi, on se le demande). Finalement, les participants sont ceux décrits un peu plus haut. Tout comme le séjour précédent (Laetitia et moi), il est convenu de passer la nuit dans le coin et de faire le Tipo le lendemain. Après quelques recherche, Gilles nous dégotte un camping sur Méoune, à une dizaine de kilomètre de Signes. Camping doté d'une piscine. Important la piscine, surtout dans le Var ou il fait chaud. Cool, ça sera spéléo-bourgeois. Je sais, j'entends déjà les plus anciens marmoner : « gnagnagna, de mon temps, on faisait des camps avec une tente percée avec 1000 mètres de dénivelé de marche d'approche (ça va tes pieds ?), avec un temps pourri et tout le matos et puis ensuite on enchaînait sur un -500 avec une crue et après... » Ouais, mais c'était des malades à l'époque. Quoique, certains ont conservaient des séquelles. Mais revenons au temps présent.

Rendez-vous est donc pris Mercredi après-midi chez Anaïs pour le départ. Il y a donc Anaïs, métamorphosée depuis peu en livreuse d'annuaire (félicitations pour ses partiels), Ludovic, Martine, Gilles et moi-même. Elisa et John nous rejoindront le lendemain sur les lieux. On fait l'état des lieux sur le matos : « tente ? Ok, on a 3 ; duvet ? Ok. Matos de spéléo ? Ok. Equipement ? Ok, c'est Ludo qui a conçu les kits. Bouffe ? Ok... euh, on a pas un peu beaucoup ? » Tiens, ça me rappelle quelque chose ça... Le Margua bien sûr. A croire qu'à Magnan, on ne peut pas concevoir un camp sans dépasser les limites du raisonnable. Il n'y a que l'abondance de bière qui n'a étonné personne (« mets les au frais dans la glacière, important ça ! »). Comment ça, bande d'alcoolique ? (oui, Mimine, c'est que tu dois en penser !) Ah, mais nous avons un argument à faire valoir : nous allons dans le Var. Nous avons donc un certain rang à tenir face aux spéléos du coin. Passons. Départ est donc pris vers 17h de Saint-Laurent du Var.

Concernant la route, RAS. Arrivé à Sollies-Touca, je prend les devants et mène tout le monde au camping (je connais la route). Une demi-heure, nous arrivons sur place. On commence à choisir notre place de campement. Une fois installé... place à l'apéro ! Et hop ! Un plaid. Et un deuxième. Et une chaise de camping. On sort les chips, les cacahuètes et autres biscuits apéro. On dégaine LES saucissons et bien sûr... les inévitables bières (fraîches) Aaaahhh !!! Enfin, on peut se reposer après une dure journée (!!!) Oh, tiens... Bizarre ça ? Pourquoi donc sommes nous les seuls dehors à manger ? Un rapide coup d'oeil à nos voisins : allemands et neerlandais. Bon, il est 20h, ils ont déjà fini de manger depuis longtemps et se repose tous calmement dans leurs tentes king-size / caravane XL / camping-car XXXL. Eh, mais nous on commence à peine l'apéro ? On en a pour une heure (minimum) avant d'attaquer les pâtes... Deux heures plus tard, place au dodo.

Jeudi matin. 7 heures du mat'. Debout là-dedans ! John et Elisa nous attendent pour 9 heures. Le temps de prendre un petit-dèj', de plier les tentes et nous rejoignons nos deux autres compères. Allez, direction Siou-Blanc ! Place au Tipo. Je mène encore la marche. Une demi-heure après, nous voilà sur presque sur place. Presque, car j'ai failli louper le parking. Je montre à tout le monde le trou, puis on s'équipe. A côté de nos voitures, un autre trou. Vu la montagne de gravats, les varois ont du le creuser au Bobcat ce trou ! Comment il s'appelle ? Aven des Ratés. Tout un programme. Des varois, justement, ils en vient justement nous rejoindre. « Vous allez ou ? Au Thipauganahé ? Ouais ? On l'a déséquipé y a pas longtemps ». On parle, on parle et Ludovic prend des notes sur l'équipement qui l'attend. Quelques minutes plus tard, nous voilà tous fin prêt pour le départ.

Ludo s'engage le premier ; Anaïs le suit ; je viens en troisième ; Gilles ensuite ; Elisa suivi de John ; enfin Martine ferme la marche. Entrée pour le premier d'entre nous à 11 heures. Premier puits, RAS. Second puits. J'avais dis à Ludo de descendre un peu, de franchir une courte étroiture et de s'engager dans un puits assez large. Au lieu de ça... il devait toujours être sous l'effet Moustique. Il a préféré allez tout droit ! Soit un puits chatière avec 2 dèv, dont une ultra-courte made-in-Anaïs (avec un mixage de noeud impressionnant !) Un fractio plus bas et nous voilà à la base du P80. La dernière fois, je m'étais arrêté là. Cette fois-ci, je veux descendre. Nous voulons tous descendre. Ludo démarre l'équipement avec un triple amarrage en tête de puits (on est pas là pour déconner !) Etant donné qu'il était assez loin (et Anaïs aussi), je pense savoir qu'il a pas mal galéré pour trouver les amarrages. Mais finalement, son équipement était impeccable. Enfin, le moment tant attendu : le dernier tronçon de 35m plein gaz. On surplombe la salle. Que dire ? Le noir partout (Anaïs et Ludovic ayant éteint leurs lampes exprès). L'écho ? Puissant, même si je n'ai pas une grande expérience des très grandes salles. Que faire ? On descend à fond pardi ! Ouais !!!!! Tout les trois, nous visitons un peu la salle, et l'on se pose à l'extrémité de la salle, face à la corde. De là, nous les regardons tous descendre... lumières éteintes. Le spectacle est encore plus grandiose... Les effets d'ombres et de lumières sont magnifiques, car les parois de la salle sont blanche. La moindre lueur se renvoie partout dans la salle. Magique. La descente de Gilles fût la plus belle à contempler. En effet, sa dudulle marchait du tonnerre. Comme je le disais, les effets d'ombres et de lumières sont magnifiques. Un peu moins avec une dudulle fatiguée (les Arianes d'Elisa et de John) et avec un éclairage électrique (Martine). Mais très beau quand même. Une très belle impression, en tout cas.

Une fois tous en bas, nous partons à la découverte de cette salle. A nos côté, la continuation boueuse du réseau. C'est quoi, ce câble ? Une ligne de tir ! Oh, les malades ! J'ose même pas imaginer la détonation... suivi de son monstrueux écho... En, tout cas, pas de risque de se retrouver gazer pour la remontée (n'est-ce pas Georges). On remonte un peu la salle. Présence d'une corde à noeud en fixe pour s'aider. On atteint une autre salle, plus petite. On allume le projo, et là... Oh, putain les concrétions. Allez, je n'en dis pas plus sur le fond du Tipo. D'abord parce que je remplirai 12 pages de description, ensuite parce qu'ils vaut mieux que vous le découvriez par vous même. J'invite donc Laetita (forcément déçue), Cyril, le Baron, Fred, Renaud (plus proche que nous des lieux) et tous les autres non mentionnés à y aller. Pour découvrir ce qui va devenir une future classique du Var.

Après un copieux repas au fond, nous engageons la remontée. Martine en première, moi en second, Anaïs me suit, Ludovic, Elisa, John et Gilles qui voulait déséquiper le P80. Une heure plus tard, les premiers voient le jour (radieux). A 17h, nous voilà tous sortis. On se déséquipe... et on boit une bonne bière bien méritée ! (et encore fraîche) Un peu plus tard, nous voilà tous reparti pour Nice (sauf Elisa et John, parti faire de la plongée). Une bien belle journée, un bien beau aven. J'y reviendrai, et je ne pense pas être le seul.

Michel

PS : un grand merci à Georges de nous avoir fait découvrir cet aven...