samedi 18 février 2017

Aven du Fourchu

Samedi 11 février 2017
Participants : Sybil, Pauline, Jonathan et Alex
TPST : environ 5h


Comme il était impossible pour tous de s'accorder sur un dimanche commun, nous avons eu l'idée de faire une sortie nocturne ! De plus, nous avions une potentielle nouvelle recrue au club, Pauline, qui a fait sa première sortie avec nous.

Objectif : aller au moins jusqu'au « fourchu »….et continuer jusqu'à épuisement général.


Rendez-vous au club : 16h30-17h...plutôt 17h pour Jo et moi, au grand damn d'Alex qui a du préparer tout le matos tout seul avec Pauline. Puis voiture direction Gourdon !

Rentrée dans la cavité : 19h45.

Les trois premiers puits se descendent très rapidement et sans encombre. C'est Alex qui équipe, pour aller plus vite, le but étant de se promener le plus loin possible.

Arrivés en bas des puits, une petite salle beaucoup plus chaude nous attends (le courant d'air à l'entrée de la cavité et dans les puits était particulièrement glacé). C'est l'heure de grignoter les petites choses de chacun, avant de se remettre en route, en direction du fourchu.

Personnellement, j'ai beaucoup apprécié cette cavité assez « sportive » sans être harassante. La progression est agréable et se fait sans difficultés. On grimpe, on glisse dans la boue, on rampe un peu…. À un passage un peu étroit, avec de l'eau au milieu, le grand jeu fut de ne pas mettre les pieds et de ne surtout pas se tremper, et c'est toujours l'occasion pour moi de me marrer avec Jo.

Les salles et les galeries qu'on empruntent sont très belles mais très contrastées : parfois très sèches, parfois très humides et boueuses, parfois grandes et rondes, parfois étroites, pointues et denteléles.

J'ai beaucoup aimé toute la progression vers le fourchu : les étroitures et les petites galeries ressemblaient à l'antre d'un cachalot...j'avais l'impression d'être à l'intérieur de la baleine dans le conte de Pinocchio : les calcites et la roche formant une sorte de dôme, qui pouvait faire penser à l'intérieur d'un estomac de baleine. L'aspect très minéral de la roche et des calcites me faisait penser à un intérieur de corps. J'ai ainsi trouvé cela très poétique et impressionnant. Particulièrement à un passage étroit : la roche était suintante, et très pointue...l'eau coulait au milieu et j'avais vraiment l'impression d'être à l'intérieur de la gueule d'un animal avec des dents très pointues et un palet très développé.

Une fois arrivés au fourchu, nous avons contemplé la statue de glaise (très impressionnante), admiré les outils qui se trouvaient là, et exploré un peu ce qu'un autre club était en train de creuser.

J'ai beaucoup aimé les passages un peu étroits, car la difficulté ici n'était pas assez élevée pour enlever le plaisir...(ce point-ci est discutable, laissons les polémiques et les débats de côté).

A un moment, nous sommes ainsi passé dans un passage très étroit, que j'ai choisi de passer les jambes en avant (et ainsi de me tortiller comme une chenille), pour faire comme Alex (dont le torse a bien failli rester coincé, et dont le tortillage de fesses était particulièrement impressionnant). Jo et Pauline ont été beaucoup plus judicieux, et sont passés les jambes en avant, sans aucune difficulté et avec avec une élégance sans égal.

Nous avons ensuite emprunté une autre galerie totalement différente de la première. Cette différence était très notable et impressionnante, car elles se juxtaposent mais n'ont pourtant aucune morphologie commune. Cette partie-là était beaucoup plus humide et suintante. On entendait très distinctement les gouttes ruisseler et goutteler un peu partout. Les parois étaient scintillantes d'eau, et il y avait beaucoup de boue. Nous avons fait une sorte de boucle. Jo est allé voir le début d'une autre galerie sur lequel débouchait un puit et une cascade...il fut courageux, mais pas téméraire… ! Comme l'objectif « fourchu » était atteint, nous nous avons gambadé au grès de notre envie de flâner et de notre énergie.

Pour ma part, j'ai appris petit à petit à me repérer dans une cavité. Si cet exercice n'était pas du tout évident pour moi au départ, cela m'est tout du moins, sinon plus familier que facile, mais j'apprécie cette prise de repères. Même si je n'était pas très à l'aise et que Jo et Alex m'ont fait marcher en prétendant ne pas reconnaître l'endroit (me faisant ainsi passer par plusieurs stade : panique-doute-confusion-angoisse), je suis néanmoins contente de moi. Nous avons vu une petite « source », suivi des rivières miniatures et progressé dans des calcites fourchues et dentues, suintantes et glissantes.

Nous avons failli prendre un mauvais chemin, mais qui était en réalité en cours de « désob ». Puis la boucle nous a reconduit dans notre salle de grignotage, juste en bas des puits.

Remontée assez facile et rapide...un seul petit accro pour Pauline qui se remettait en selle, mais rien de notable.



Cette sortie était très agréable : La bonne humeur et la jovialité de Jo, la douceur de Pauline, la gentillesse et la pédagogie d'Alex on fait que je me suis absolument régalée pour ma part !


Sortie de la cavité : 0h30

En sortant, la pleine lune formait un halo semblable à une ondulation d'un galet sur une mer d'huile. C'était le calme absolu. L'air était doux, les lumières clignotaient comme des lucioles en bas de la vallée. Le silence était tellement imposant que nous nous sommes tues pour lui faire écho. Le paysage était magnifique et un peu fantastique.

Nous sommes sorties en premier avec Pauline pour nous changer et pour une fois ce n'était pas de la torture car l'air était juste frais. Les garçons nous ont suivi de peu. C'est Jo qui a eu le plaisir de déséquiper.


Sur le chemin de retour, en allant vers Gourdon nous avons croisé une biche, et plus loin, deux jeunes cerfs...ce qui a achevé de rendre la soirée absolument magique et poétique.



Dans la cavité, nous avons observés au total quatre chiro. Deux petits rhinolofs et deux grand rhinolofs...Nous avons baissés les lumières et chuchotés afin de les déranger le moins possible et de ne surtout pas les réveiller.

Sybil

mercredi 8 février 2017

Aven de la Chauve souris

Sortie le 4 février
à l'Aven de la chauve-souris 129V1, située sur la commune de Saint-Vallier-de-Thiey,


Participants: Denwal, Jonathan, Paul, Anne-Lyse
Objectif: équipement de la cavité (c'est moi qui équipe, c'est une première) jusqu'à - 60 mètres.


Départ du club à 8h45, un petit détour est fait chez Loic et Audrey afin de récupérer les cordes du SSF06. Elle seront utilisées pour équiper la cavité et elle resteront pour l'entraînement du SSF 06 du lendemain
Arrivé en voiture à proximité du trou, on déballe le matos, installe une bâche pour se changer, il pleut. 5 min après, la pluie s'arrête, on casse la croûte au soleil. C'est agréable pour tout le monde.
On décolle. Après une marche de quelques minutes, on arrive à l'entrée de la cavité peu avant midi.
On commence par une désescalade et après c'est une succession de puits. Avant chaque puits, les paliers sont larges. Cela permet à tout le monde de suivre et de me regarder l'équiper sous les conseils de Paul. Je tiens à signaler qu'il fait preuve d'une grande pédagogie, en me menace régulièrement de fesser à la moindre erreurs.


Arrivé à l'avant dernier puit, on a pas assez de corde. C'est pas grave, on a une corde de secours. Arrivé – 60 mètres, sur une petite salle. On prend une pause version motus, on met la main dans un sac: on tire soit une barre de céréale au chocolat, soit une barre aux noisettes. Un peu d'eau et du coca. C'est royal.


On remonte ensuite. Denwal déséquipe le derniers puits (corde de secours). Il a bien aimé mais c'était un peu court pour lui.


La remonté se fait progressivement,


Sortie à 16h00 de la cavité, le soleil est toujours la !
Anne-Lyse