mercredi 26 novembre 2008

WEEK-END EN ARDECHE

Date : de vendredi 21 novembre au dimanche 23 novembre 2008
Participants : Christelle, Florence, Pascal, Robin, Gilles et Michel
Cavités : Aven Noël et goule de Fossoubie (Ardèche)
TPST Noël : 7 heures
TPST Fossoubie : 3 heures

Autant prévenir mes lecteurs tout de suite, je vais user dans la phrase qui suit d'une ficelle un peu facile, mais bien trop tentante. Lors de ce week-end de fin 2008, c'est un bien beau cadeau de Noël (en avance) que Pascal nous a offert. Fin de la vanne, passons à plus sérieux. Cadeau de Noël ? Et bien, pas pour tout le monde... Mis à part notre guide, Pascal, Christelle avait déjà arpenté ces galeries trois fois par le passé et moi-même j'étais aussi descendu il y a déjà 2 ans.
Cette fois-ci, comme les fois précédentes, nous irons tous au refuge du Mazet, à quelques centaines de mètres de l'entrée du trou. Le lendemain (samedi) est prévue l'exploration dans le Noël et dimanche, la goule de Fossoubie. Départ des Alpes-Maritimes, le vendredi en début de soirée pour tout le monde, mais pratiquement chacun de son côté. C'est par un heureux hasard que nous nous retrouverons tous sur une aire d'autoroute, poursuivant ensemble notre périple en direction du village de Bidon, en Ardèche. Arrivée sur place vers 22 heures. Le lendemain étant une grosse journée, une logique raisonnable aurait dû nous pousser à nous coucher tôt... sauf que... c'était sans compter les blablablas interminables autour d'une (plusieurs) bières... La fin de soirée fût néanmoins consacrée à la préparation du matériel et des cordes. De même, il fût aussi décidé d'organiser deux équipes : la première partant en tête pour équiper toute la cavité avec une heure d'avance et la seconde la rejoignant plus tard. Christelle, Gilles et moi-même seront de la première équipe ; Florence, Robin et Pascal de la seconde équipe. Aujourd'hui, je soupçonne les deux derniers cités à vouloir faire partie de la seconde équipe juste pour dormir une heure de plus...

Aven Noël. 9 heures, samedi matin. Il fait frais. Froid serait plutôt le mot. Qu'à cela ne tienne, il fera bien meilleur sous terre. Rentrée sous terre pour la première équipe à 9 heures. Petit « contretemps » au début d'un premier puits de 30 m et à peine une heure plus tard, nous voilà en train de fouler le fond du profond et large dernier puits (90 m). La seconde équipe étant désormais en retard (relatif) sur nous trois, il ne nous reste plus comme seule solution de visiter un peu les galeries qui nous tendent les bras. Avouez qu'on a connu pire comme contrainte ! Comment décrire les galeries de cet aven ? Ou plutôt comment décrire la taille des galeries d'une cavité qui n'a pas grand chose à voir avec les abîmes niçois... Il serait très difficile de décrire ce que l'on a vu en effet. Et inutile, les photos parlent d'elles mêmes. Pour faire simple, c'est grand, très grand, très large et très haut de plafond. Tout l'inverse de nos cavités. Voilà, nous faisons de la spéléo dans des tunnels où pourraient circuler aisément des trains... Revenons à notre exploration. La seconde équipe vient juste de descendre. Désormais tous réunis dans la galerie principale, la visite commence. 10 m de large, près de 650 m de long, jusqu'à 30 m de hauteur sous plafond... Wouahhh... Pas une seule étroiture ou alors il faut juste baisser la tête... Pas de boue... Que du bonheur ! Peu de temps après, au détour d'un énorme pilier stalagmitique, nous voilà à un premier embranchement. Nous décidons de quitter la galerie principale pour la « galerie blanche ». Plus courte que la précédente et de taille plus modeste, celle-ci est néanmoins beaucoup plus ornée par de magnifiques concrétions blanches : choux-fleurs, aiguilles et fleurs de gypses en sont quelques exemples. De retour sur nos pas, nous poursuivons de nouveau sur la galerie principale. Quelques énormes gours asséchés, une petite escalade (5 m) et nous bifurquons dans une autre galerie, dite de « de la grande coulée ». Beaucoup plus courte que les précédentes, celle-ci se caractérise par une grande coulée de calcite (comme son nom l'indique). Retour de nouveau dans la galerie principale. Nous atteignons les réseaux supérieurs. Une petite escalade encore et nous foulons à travers le chemin balisé (toujours) les gours ininterrompus. Cette galerie se termine par une grande coulée de calcite infranchissable. Retour au début de cette galerie et visite de la fin de la galerie principale, le méandre des « chauves-souris ». Là aussi, comme son nom l'indique, le petit méandre est connu pour son cimetière de chauve-souris et son magnifique squelette calcifié. La visite est terminée, il est temps de rebrousser chemin vers la sortie.


Cliquez sur l'image pour accéder à l'album photo
(toutes les photos sont de Florence et Pascal)

Quelques mots sur la nuit au refuge (la deuxième en fait). Comme à chaque exploration, on se doit de fêter ça ! Apéro interminable... Discussions sans fin... repas gargantuesque... et plan photos débiles... tout est bon, hop au lit !

Goule de Fossoubie. Dimanche. La météo ne change pas : il fait froid ! Objectif du jour : la goule de Fossoubie. Etant malade, je n'ai pu participer à la sortie. Pour résumer cette journée fût encore l'occasion d'une bonne rigolade sous terre avec en point d'orgue, une baignade intégrale dans l'eau souterraine. Voilà, j'ai fini le récit. Super week-end, il ne nous reste plus qu'à attendre les prochains rendez-vous !


Michel

mercredi 5 novembre 2008

JOUR 12 : TRENTA-CORTINA D'AMPEZZO (A DEFAUT DE BIERES, NOUS AURONS DE L'EAU !)

Au revoir la Slovénie. Re-bonjour l'Italie, bonjour les Dolomites, bonjour la station de Cortina d'Ampezzo. Que dire de cette journée ? Pas grand chose... Nous avons beaucoup roulé sous une pluie battante. Une fois arrivé à destination, nous avons fait un peu de tourisme avant d'être rejoint par Fred (lui aussi à roulé sous un orage furieux). Maintenant, que dire de cette station de ski ? Très jolie mais trop touristique avec ses innombrables boutiques de luxe : un choc après plusieurs jours passés dans des vallées reculées !

Nuit mouvementée. Au cas où n'auriez pas vu la date, c'est le 15 Août aujourd'hui. Notre visite du coin étant terminée, il est temps pour nous de trouver un endroit pour dormir. Fred menant la danse, nous trouvons cet endroit non sans quelques errements... Ben oui, c'est pas parce que Fred est présent que nous allons forcément ne plus nous perdre ! D'ailleurs, il n'a pas pris son GPS juste pour le fun de lire une carte. Ou alors parce que son GPS n'a pas de carte Europe... Faudra que je pense à lui demander... Revenons à notre camping improvisé au milieu de la forêt. En nous voyant déballer nos coffres au milieu d'une route forestière, les occupants d'une voiture qui passait par là nous regardent d'un air narquois : oui, il va pleuvoir cette nuit. Il va même pleuvoir très fort. En fait, la météo annonçait « alerte rouge, précipitation maximum » Nous n'étions pas au courant bien sûr. Tout content, Gilles nous annoncera plusieurs fois « génial, on va se prendre un orage ! » Nos deux tentes déballées, notre table posée et même notre bâche de toit installée, nous commençons le plus important : l'apéro.

Il commence à pleuvoter. Nous faisons un sort au saucisson. Il pleut.
« Heureusement qu'on a la bâche pour nous protéger de la pluie ».
Il pleut un peu plus fort.
« Pâtes au pistou ou conserves slovènes ? »
Il pleut fort.
« Fais gaffe à la cuisson des pâtes »
Il pleut de plus en plus fort.
« Tu crois que la tente (2 secondes) va tenir ? »
Il pleut très fort.
« Pas grave, on dort dans la voiture en cas... »
Il pleut sous la bâche qui nous sert de toit.
« C'est génial un orage »
Il pleut dans nos assiettes.
« On a des orages comme ça à Nice aussi »
Nous sommes trempés, la bâche commence à s'effondrer sous le poids de l'eau.
« Ah non, cet orage est vraiment fort, plus qu'à Nice »
Il pleut même sous la table.
« Il nous reste des bières ? »
Le ciel devient tout blanc le temps d'un instant.
« Elles sont passées où les bières ? »
Un éclair suivi d'un tonnerre monstrueux quelques secondes plus tard.
« Qui veut une bière ? »
La foudre est tombée pas très loin.
« Elles sont pas mauvaises les bières slovènes... »
On est Sous l'orage.
« Pas chères aussi »
L'alarme de la voiture se met en marche à cause de la foudre qui n'arrête pas de tomber.
« Oui, mais ce sont des bières légères »

Bon, j'arrête là... Pour un 15 Août festif, c'était réussi ! Croyez le ou non, on a très bien dormi !

Michel