Week-end Vaucluse !!
Lieu : St Christol d’Albion
Samedi 17 décembre 2016
Cavité : Aven Joly
TPST : 8 h
Participants : Magnan : Alex, Dgé, Jonathan, Sybil, Denwal,
Sidonie, Mag. Sophi-Taupes : Fred. Abimes : Laurel
C’est parti pour un week-end de folies dans le
Vaucluse histoire d’en mettre plein les yeux à nos nouvelles recrues !
Beaucoup de monde a répondu à l’appel pour ce week-end, nous sommes logés au
gîte de l’ASPA à St Christol d’Albion, haut lieu de la spéléologie, sur les
terres de Dgé.
Après avoir préparé les kits le vendredi soir et
mangé la superbe Paeila de mimine, nous nous réveillons avec le plein de
motivation (et de doliprane pour certain) pour attaquer notre première cavité du séjour. On
décide de visiter l’aven Joly ; objectif – 150 en s’arrêtant au départ du
méandre de la relativité restrainte. Je ne connais pas encore ce trou mais j’ai eu de bons
retours par d’autres spéléos. Une belle entrée en matière pour les jeunes
Magnan.
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on profite des derniers rayons de soleil |
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Dgé en bon pédagogue |
La première équipe composée de Laurel, Fred, Joe et
moi-même part en premier afin d’équiper les puits. Nous serons suivis une heure
après par la deuxième équipe. Je me charge de l’équipement et je laisse le soin
à Dgé de s’occuper du 2e groupe. Globalement la cavité est vraiment
intéressante à équiper, elle demande beaucoup de réflexion car de nombreux spits
sont morts et m’oblige à m’orienter sur les amarrages naturels. J’ai donc pris
pas mal de plaisir à l’exercice. Les puits s’enchainent bien jusqu’au puits de
Isotopes Mouillés, où nous avons eu un petit problème de corde. En effet, la
corde fût beaucoup trop courte pour atteindre le sol, m’obligeant à installer
un passage de nœud plein vide. Le souci, c’est qu’une partie du groupe ne maitrisait
pas cette technique… Pour les premiers à descendre pas de soucis, les explications
de Fred suffisent mais malheureusement pour d’autre… aie aie.. Du coup j’ai
finis comme un isotope mouillé (en référence au nom du puits) en allant
secourir Sybil à 6 mètres du sol. Après ce moment épique digne d’Indiana Jones,
je remonte installer un fratio à la place du nœud avec les amarrages naturels
de la paroi. Une petite pause-café et
repas s’impose afin de se réchauffer, puis nous continuons notre route dans les
puits quantiques. Quelques téméraires se sont engouffrés dans le méandre
suivant avec pour certain plus ou moins de difficulté à en sortir (dédicace
à Dgé ) !
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Fait froid, mais on a le vin chaud ! |
A la remontée, je nomme Jonathan au déséquipement
accompagné de Fred, Joe fera sa première expérience dans ce domaine. Quant à
moi je ne traîne pas trop car après un moment d’attente en étant trempé, le
froid me saisit rapidement.
La sortie de la cavité se fait à bon rythme, certaines
sorties de puits sont délicates mais bien négociées et à 19h tout le monde est
dehors. Un froid hivernal nous attends à l’extérieur, mais cette sensation
désagréable et vite effacée par Mimine qui nous attends au chaud avec un bon
vin chaud dans la cellule du 4X4 juste à la sortie du trou ; quel bonheur
de trouver ce grand réconfort. On ne pouvait pas rêver mieux !!!
De retour au gîte, nous reconditionnons le matériel
pour le lendemain et nous filons à la douche. La journée se clôture par un bon
repas préparé par Perrine and Co au coin du feu !
Lieu : St Christol d’Albion
Dimanche 18 décembre 2016
Cavité : Aven Aubert
TPST : 6h30
Participants : Magnan : Perrine, Jonathan, Alex, Sidonie,
Denwal ; Sophi-Taupes : Fred ; Abimes : Laurel.
Le réveil sonne un peu tard pour certain, le temps
de prendre le petit déjeuner et de ranger ses affaires pour libérer les
chambres, on lance le feu vert de la journée.
C’est après un départ tardif que nous nous dirigeons vers la volière
où se situe l’entrée (ou la sortie) de la cavité.
L’aven Aubert est connu grâce à un bel article paru
dans Spelunca il y a quelque temps. En effet le caractère original de cette
cavité, au-delà de ses puits majestueux, réside par sa découverte de
l’intérieur (voir l’article en question). Cette cavité est donc l’amont du
méandre Ankou du célèbre trou souffleur.
Nous entrons sous terre vers 11h30, la progression
est aisée, l’équipement est facile car tout est broché. On enchaine les deux
premiers puits et quelques ressauts avant d’arriver au fameux puits de
l’Adrénaline. Il porte bien son nom, car il s’agit d’un beau puits de 100
mètres au total. Après avoir équipé la vire remontante d’une vingtaine de
mètres et 9 points intermédiaires, je me lance à l’assaut du puits. Ne
disposant pas de corde suffisamment longue pour tout équipé, il faut que je
choisisse le bon moment pour faire le raboutage de corde, afin d’éviter un
passage de nœud au milieu du puits. Une dizaine de fractio et quelques pendules
plus tard je touche enfin le fond du puits. Jonathan et Fred me rejoignent
rapidement suivi de Sidonie et Den, j’apprends alors que deux personnes du
groupe on fait le choix de faire demi-tour (que je ne citerais pas ;-)…).
Je continu donc pour équiper la suite : le puits de l’aboutissement, d’une
hauteur de 50 mètres. Il est très impressionnant, car contrairement au puits
précédent, on se rend vraiment compte du volume nous entourant. Son départ en Y
plein gaz et l’éclairage de Fred y sont aussi pour quelque chose. Bref, le plus
impressionnant reste quand même le pendule pour atteindre le premier fractio.
J’ai dû faire appel à mes talents pour jouer de la balançoire, talent que je
n’ai pas, car Fred a dû sonner les cloches au niveau de l’amarrage pour que je
puisse atteindre mon objectif. Une fois en bas, nous pouvons attaquer notre
repas gargantuesque avec les restes de la veille. Après avoir contemplé les
gros rognons de silex alignés en strate pendant le repas, nous attaquons en
douceur la remontée. Je laisse le soin à Joe de déséquiper le P50, exercice
accompli avec classe ! Je m’occupe de la suite des opérations et nous atteignons
la sortie vers 18h sous un froid de canard.
Le temps de retourner à la voiture et de se changer,
nous retrouvons les filles confortablement installée sur les canapés du gîte.
Petit casse-croûte, débriefing du week-end et nous chargeons les voitures afin
de reprendre le chemin de la maison.
Bref, un week-end fort sympathique comme on les aime !! A refaire
très vite !
Bilan :
- Bien mangé,
- Bien bu,
- De la belle spéléo,
- Belle progression pour Sybil, Jonathan et Den,
- Et surtout, les microbes n’ont pas vaincu ce
week-end (enfin presque…)