lundi 6 décembre 2010

Aven du Sans-Pascal : le retour de Laet !

Cavité : aven du Sans Pascal
Date : lundi 29 novembre 2010
Participants : Anthony (Faille-club) + Laet (Magnan). Initialement prévu aussi : Mi (mais il n’a pas pu se dégager de son travail)
TPST : 8h30

Bien sur, tout commence bien : il fait bien moche toute la semaine ; ma voiture se démotive (problème de freins, elle va chez le garagiste mardi), Mi peut difficilement prendre le RTT qu’il voulait prendre, pas réussi à trouver 5mn en journée pour aller acheter de quoi remettre mon matos en état… pas récupéré la 18m pour le puits d’entrée (j’espère que la grille de Magnan sera ouverte lundi matin)…
Anthony (qui rentre de 3 jours au puits de Ronze et a bien la patate) me dit qu’il est quand même et toujours partant malgré tout (et en plus il à la nouille pour l’entrée !)… J’hésite un peu (je pars en déplacement dans la foulée… est-ce bien raisonnable ?) Finalement, je lui donne ma réponse dimanche soir 21h30 : Allez, je suis motivée, on y vas (et on y crois !)
Cette sortie est un peu ma « reprise » et c’est vrai que je ne sais pas très bien à quoi m’attendre de ma part.

1 – préparation (il s’agit d’essayer de se réconcilier avec mon matos) :

Jeudi : nettoyage de ma combi chez Jeff jeudi avant la réu (elle ne se dépliait pas pliée "en boue" qu’elle était depuis la grotte de Pâques : on aurait dit du carton qui allait se déchirer !)
Samedi : je trouve miraculeusement des bottes à Monaco samedi entre midi et 2 (mais ils n’avaient pas de nouille pour refaire mes longes dans ce bricoservice monégasque)
Dimanche : révision dimanche de mon système d’éclairage par Cyril et nettoyage intégral de ma calbombe (et casque) par moi
+ je déterre mes anciennes longes réformées (qui ont bien meilleure mine que mes longes actuelles) et cherche mon descendeur de rab (le spider) car les poulies du mien sont passablement usées, et je ne sais pas si je ne vais pas me faire un peu peur sur les cordes boueuses du SP…

2 – jour J

Il fait grand beau, la journée s’annonce superbe. Anthony passe me récupérer chez moi vers 8h30.
On a prévu des vêtements chauds (sous-combi déjà sur nous, après-skis pour moi, gants, bonnet pour Anthony)
C’est lundi, la plupart des boulangeries sont fermées, on trace direct vers le parking du SP et attaquons la montée. 25mn plus tard on contemple la vue splendide de la vallée, du haut de la montagne (me suis même pas arrêtée, n’ai même pas râlé pendant le montée… incroyable !)
Nous notons des traces de pas dans la neige qui se dirigent vers… le SP (c’est quoi cette hallu ???)
On s’équipe, Anthony équipe l’entrée et go. C’est classe, la nouvelle entrée !
Je suggère de descendre nos sherpas qui me semblent plus à l’abri à l’intérieur que dans la neige… (mauvaise idée !)

Anthony me propose de pas prendre le kit vide qu’on a embarqué pour remonter les poubelles, il en prend 1 lui, et on verra plus bas ce qu’on fera (mille merci Anthony !)
Je ne sais pas pourquoi j’ai gardé un souvenir aussi peu agréable du SP, en fait il est chouette ! Même pas eu peur : le matos en place nickel et pas tonché : un vrai bonheur… ! et pas si fatiguée que ça non plus (bon je serai pas allée en boite dans la foulée, c’est clair mais je m’attendais à être en miettes, pas juste « fatiguée »). En fait j’ai adoré cette sortie (c’est fou non ?) et j’y retournerai volontiers sans appréhension.
Finalement, j’ai gardé mon descendeur usé, en me disant qu’on ira plus vite au fond (raté, j’aurais dû aussi garder mes longes pourries)
Je m’emberlificote un peu avec mes (anciennes nouvelles) longes réformées bien trop longues, du coup ma longe courte deviendra ma longe longue, et ma longe longue sera rebiquée sur mon MAVC et j’y rajoute un skif (à virole, j’en ai pas d’autre - enfin si mais le doigt reste ouvert, pas très rassurant… pas osé !) pour la transformer en (double) longe courte. Z’avez pas tout suivi ? c’est pas grave, juste pour vous expliquer qu’en fait je me suis bien fait chier avec des longes pas adaptées et que mon matos tout uniformément marron de boue a vite tourné à l’usine à gaz avec en prime un mousqueton de longe courte (précédemment longue) dont la virole se coinçait régulièrement grâce la boue… et le passage des vires et des fractios plein pot ont été un peu galères avec des longes de longueur bâtarde...
Bon, toutes ces excuses pour dire qu’on n’a pas atteint le fond en 1h15 chrono…

Au lac (-115 ? -140 ? je sais plus) Anthony plante un spit pour doubler le mono amarrage du R4 étroit, puis on descend rapidement vers le camp (ancien fond).
Pétard (!) c’est presque devenu de la ballade : je me rappelle bien comment on se faisait chier dans certaines parties (cf sortie précédente en 2004 : moi avec mes 2 kits et le caillou de BGC dedans ; là où Anaïs s’était suspendue par son casque…) maintenant ça passe tout seul ; de plus je crois que mon corps a gardé en mémoire les positionnements nécessaires pour passer avant (?)
Aux 2 endroits où on rejoint l’actif (avant et après la Tartinette), nous notons qu’il y a beaucoup plus d’eau que d’hab.
A la Tartinette  il ne faut plus descendre pour remonter en face mais emprunter une vire pour y accéder. C’est assez confortable. Quand à la Tartinette : pas si terrible que ça (j’en gardai un bien pire souvenir… !) Même pas reconnu l’arrivée au « camp » : je me rappelle un espèce de boyau infernal juste en tête du puits menant au camp, passage méga-chiant avec un kit qui glissait toujours pour aller se coincer… là, ça passait parfaitement bien (d’autant plus que j’avais pas de kit !!!!!! LOL – merci Anthony)

3 – dans le nouveau fond…

Voilà, à partir d’ici, je ne découvre que du nouveau : déjà, le boyau dans l’actif  qu’on s’était escrimé à ouvrir avec BGC et Anaïs a disparu (recouvert sous les gravas) et la partie "fossile" partant  sur la droite est ouverte. C’est fou, ça a pas mal avancé : succession de boyaux et de beaux volumes, puits… ça fait plaisir à voir, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait déjà tant de développement derrière.
Le nouveau fond : 2 départs, légèrement soufflants (mais très très légèrement…)

Par contre avant, 2 lucarnes bien visibles et plus intéressantes (y fait froid, et ça souffle bien : la fumée de notre cigarette-testeuse part à l’horizontal).
- La première, impénétrable est un interstice vertical d’un quinzaine de centimètres entre deux blocs (?) et à la base duquel part une épaisse coulée de calcite qui s’étale en s’évasant. Le plancher derrière cette lucarne semble très plat.
- La deuxième, très étroite mais moins que la précédente et potentiellement pénétrable ? (avec beaucoup de foi spéléo), environ 3 mètres plus loin, à la même hauteur que la précédente mais située en plafond du puits suivant. On va tenter cette 2° lucarne, c’est trop irrésistible !!!
Anthony retourne chercher une sangle et une nouille pendant que je dégotte un « œil » dans la roche pour mettre un point d’attache et se rapprocher du boyau au dessus du puits. Ce point d’amarrage nat est cependant bien trop bas et trop loin du boyau et ça reste craignos pour ressortir en marche arrière au plafond du puits. Finalement Anthony (c’est une perle ce spéléo) passera un bon moment les fesses dans l’eau, en oppo au-dessus du puits pour planter 1 spit à bout de bras tendus au dessus de lui… chapeau !
Cette lucarne se prolonge par un boyau légèrement remontant mais qui semble vite se stabiliser à l’horizontale. Y accéder est plus facile que d’en ressortir : on monte en oppo, on cale un pied en oppo sur la parois opposée du puits pour pouvoir pousser, on positionne le buste horizontalement et sur la tranche, on enquille le bras gauche et on colle le casque le plus bas possible (sinon il ne passe pas ! en bas, il frotte un peu mais il passe !). J’arrive à m’enfiler jusqu’au bassin pour voir que… 1m plus loin, le boyau fait un coude à 90° sur la droite. Une lame à mi-hauteur quelques centimètres après le coude empêche le passage. Grrrrr ! Quelle frustration ! Marche arrière : ça ne sert à rien d’essayer de monter un peu plus, je ne passerai pas.
La roche de ce boyau est blanche et propre au sol et il y a un filet d’eau, le boyau est légèrement en forme de poire (plus large au sol qu’en plafond) et il part vers l’autre 1ère lucarne (connexion visuelle des lumières). D'ailleurs le zeff est plus fort devant la 1ère lucarne (est-ce parce que c’est plus direct ? ou plus étroit ?)

4 – retour

Bon, résultat des courses, on n’est pas passés mais on est bien trempés jusqu’aux os. Il est 17h30 environ, on attaque la remonté. Petite pause barre céréale au camp + petit nettoyage des bloqueurs au lac (pratique les brosses sur place !) avant de continuer. Je me fais toujours chier avec mon matos, c’est pas grave, la plupart des sorties de puits ne sont pas plein pot et s’escaladent, ça passe bien comme ça même si c’est pas très « école »…
Arrivés dans la salle d’entrée, on récupère nos 2 sherpas (quelle misère de les avoir descendus : ils pèsent un âne mort et passent mal l’étroiture de la grille d’entrée : c’était le "mauvais" moment de la sortie !
Sortie vers 19h30.
On se change en express dans la nuit et la neige, mes gants boueux commencent à geler sur place… On redescend vite vers la chaleur de la voiture !

Super sortie, bien sympathique, motivante, beaucoup de plaisir, j’y retourne avec joie ! (c’est bien la première fois que je me fais plaisir au SP, je n’en reviens toujours pas…)

Laet

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