samedi 12 avril 2008

Aven des Primevères : jamais 3 sans 4 (tentatives)

Je sais, c'est vieux, mais Guy ayant remis au gout du jour ce compte-rendu, hop publication !

Date :
Dimanche 3 Décembre 2006
Participants :
Anaïs, Elisa, Guy (le Baron), Ludovic, John, Fred, Gérard (dit le Darboun) et Gilles et moi-même
TPST : 9h30 au maximum

Pour certains membres du Spéléo-Magnan dont je fais malheureusement partie, l’Aven des Primevères commençait sérieusement à devenir une belle Arlésienne. Je ne vais pas revenir longuement sur les précédentes tentatives successives plus ou moins avortées, mais le Malin, comme tapi sournoisement au fond de ce trou, semblait nous empêcher par quelques maléfices de l’y atteindre…

Première tentative, la jeune Anaïs – alors en plein perfectionnement intensif d’équipement – sa mère Martine et d’un talentueux écrivain (moi) échoua vaillamment à atteindre son but au bout de trois puits ; la faute à des spits farceurs et cachotiers. Seconde tentative, quelques mois plus tard, deux équipes devant se rejoindre au cours de la jonction avec l’aven Ollivier échouèrent de nouveau. La première équipe (Anaïs, Gilles et moi) s’arrêta à quelques mètres si près du but dans l’Ollivier ; mais la seconde équipe, composée de deux vaillants Darbouns (Gérard et Georges) pourtant hautement expérimentés par de nombreuses et difficiles années de spéléologie faillirent eux aussi : ils errèrent pendant près de 4 heures dans ce trou sournois à la recherche de la jonction. Troisième tentative, un mois plus tard, la jonction Ollivier-Primevères fût enfin réalisée, mais au prix d’une terrible folie dégénérative qui poussa inconsciemment Gérard dans les mêmes pièges qu’un mois précédemment.

Où l’on décide d’y retourner vaille que vaille. Comme nous ne sommes pas hommes et femmes à renoncer, il fût décidé d’y retourner et cette fois-ci de vaincre cette terrible malédiction qui pesait sur nos têtes casquées.

Et là, ô miracle ! Les circonstances montraient que l’on pouvait y arriver. Il est vrai aidé en cela par la délicieuse promesse d’une légère – mais oh combien gourmande – petite tartiflette pour 14 personnes. Les préparatifs au combat commencèrent comme d’habitude dans notre local, si spéléologique dans l’âme (une cave poussiéreuse, quoi de plus normal). Comme une seule personne, Elisa, Anaïs, Ludovic, John, Gilles et moi-même décidèrent de se lancer courageusement dans l’aventure. Fred, dans un grand élan de chevalerie, nous accompagna dans cette sombre équipée ainsi que Guy abandonnant pour l’occasion son poste de Grand Maitre des Baguettes. Finalement, Gérard aussi décida d’être de la partie malgré son épaule meurtrie, sous le regard attentif d’une Brigitte calculant déjà la provision de Bi-Profénid (anti-inflammatoire) et de pommes de terre à emporter.

Mais trêves de discussions culinaires. Guy déclara pour l’occasion vouloir équiper le trou. Ainsi, en plus de nous confirmer son grand talent de baguétophile (qui n’est plus à prouver), notre bon Baron nous démontrera le grand art subtil du « nœud de Mickey », art qu’il maitrise à la perfection, mieux que quiconque, après 25 ans de dur labeur. Gérard et Gilles, fâcheusement peu aidés par des contraintes (la grasse matinée de Brigitte ; le travail pour Gilles) ne pénétreront dans les Primevères que tard après la première équipe. Ils se proposèrent donc pour le déséquipement. Quant à moi, modestement, je me proposai à la dure tâche d’écrire pour les générations futures de Magnan cet exaltant récit. (NB à mes détracteurs : c’est moi qui écris, je fais donc ce que je veux)


L’association des baguettophiles anonymes
. Samedi, dans la fraicheur d’une matinée finissante, pas un bruit ne venait déranger la douce torpeur dans laquelle la forêt de la Moulière se blottissait toujours. Alors que certains habitants de ce coin tranquille terminaient leurs petits déjeuners et se préparaient à d’autres vacations, d’autres roulaient tambour battant, esquivant ça et là les quelques plaques de verglas négligemment posés sur la chaussée. Ainsi, le calme apparent de la Moulière fût subitement troublé par plusieurs crissements de pneus. Trois voitures, peuplées de spéléos déterminés à en découdre avec les Primevères, venaient de s’arrêter.

Première réaction, les températures sont assez fraiches. Avant de s’équiper, un bon café chaud s’impose. Mais pas pour l’un d’entre nous, le dénommé Guy. Plutôt que de porter son attention vers le bouillonnant thermos de John, notre Baron préfère alors se tourner vers deux étranges tiges de métal. J’explique pour les néophytes en la matière, ce sont des baguettes pour détecter le vide. Bien qu’étant fort habitué à certaines extravagances, notre petit groupe regarde alors, avec un regard mi-sceptique, mi-intéressé, notre Baron faire les cent pas au milieu de la chaussée avec ses deux baguettes tenus à l’horizontale. D’un air concentré cherchant à capter les « forces » du sol (du sous-sol), Guy cherche du vide souterrain. Par moment, il s’arrête et se met à taper le sol avec son pied tout en marmonnant des paroles inintelligibles pour nous tous. Soudain, il nous appelle :

- oh dis !
- quoi
, lui répondis-je
- incroyable !
- mais quoi ?
lui répondis-je encore
- ça croise là
nous dit-il (les baguettes croisent pour indiquer du vide)
- tu as trouvé quelque chose ?


Il avait trouvé effectivement quelque chose (du vide souterrain) au beau milieu de la route menant au parking. Le Baron se lança alors dans une longue explication :

- Tu vois, là… ici, près du bord de la route, les baguettes… et ben elles croisent ! Tu vois ? Regarde, elles croisent ! Et hop elles croisent. Incroyable non ? Mais regarde bien, j’avance un peu sur la route… et les baguettes elles croisent toujours ! Incroyable ! Jusqu’au bord de la route… et même là à côté de l’arbre. C’est dingue ! Attends un peu, ça nous fait une galerie ou même une salle parce que c’est large en plus, de 10m de long environ ! Tu vois les baguettes hein ? Et là maintenant je calcule la profondeur… (en tapant du pied le sol) 5, 10, 15, 20, 30, 40, 70, 90, 120, 140, 150m… et hop elles croisent ! Je vais le refaire ici (il le refait). Tu vois, il y a sous nos pieds une salle à 150m de profondeur ! Et là encore mieux, j’ai un vide de 30m ! Sans doute une remontée ou peut-être un puits.
- Mais t’es vraiment sûr de ce que tu avances ?
fût la question unanime
- Mais oui, c’est les baguettes !
- Ok, tu as trouvé à 150m de profondeur une salle avec un puits de 30m… C’est peut-être l’Ollivier ?


Il se lança alors dans une autre longue explication nous démontrant pourquoi ce n’était pas l’Ollivier parce que ce dernier allait dans une autre direction, ni même les réseaux des Primevères pour les mêmes raisons que précédemment, ni même les réseaux de la Glacière ou de la Sécu. Ce qu’il avait trouvé, c’était donc autre chose et bien sur, quelque chose d’inconnu. Il continua ensuite :

- Tu vois, sur la Moulière, on est en plein dans un réseau où l’eau vient de là-bas et va par là et donc…blablablabla… ça se connecte vers là sans doute… blablablabla… et c’est un gros collecteur qui … blablablabla… incroyable non ?


N’étant plus moi-même sceptique à ce genre de pratique, je le crois bien volontiers. Mais laissons de côté les pérégrinations baguetomaniaques du Baron et concentrons-nous sur les Primevères.

Prima-verra. Je sais, je sais, beaucoup d’entre vous sont en train de se dire « mais il nous gonfle avec ce texte qui n’en finit plus ! » Et c’est vrai, ma foi. Rentrons dans le vif du sujet qui nous intéresse tous : sous terre. Et puisque l’on parle du Baron (encore), il est bon de repréciser que ce dernier souhaitait équiper le trou des Primevères au grand bonheur de Ludovic qui n’en pouvait plus d’équiper ces derniers temps. Que le Baron prenne les choses en main, cela tombe assez bien, car ce dernier connaît bien les Primevères pour l’avoir maintes et maintes fois parcouru (et pas seulement les trois premiers puits comme moi ou Anaïs). Comme nous en sommes à l’heure de composer les équipes, je me place en deuxième position derrière le Baron pour lui donner un coup de main. Fred me suivra, puis Ludovic, Anaïs, Elisa et John. Nous sommes sept et nous avons cinq kits plutôt bien portants (si vous voyez ce que je veux dire…). Plus tard dans la journée, il est convenu que Gérard et Gilles nous rejoignent. Ils s’occuperont du déséquipement. Enfin, nous avons pour objectif d’atteindre la côte -250 à -280m (environ). Ces précisions faites, place au récit.

Bringuebalant de divers matériels et dodelinant de droite à gauche sous le poids des kits, une troupe de Magnans se fraye un chemin à travers les petits buissons et les grands arbres de la forêt de la Moulière à la recherche de leur objectif. D’une main décidée, les premiers arrivés enlèvent les différents obstacles camouflant le trou, habilement dissimulé sous une tôle et plusieurs morceaux de bois. Ce trou ne paie pas de mine à premier abord. Et pourtant. En premier, notre Baron s’engage prudemment à l’intérieur. Un mètre, deux mètres, trois mètres et ses bottes atteignent les premières marches d’une vieille échelle en métal. D’une voix sonore, bien qu’à moitié distinct, il m’annonce que la voie est libre. Je le suis et Fred me suit. L’échelle passée, je m’engage dans un court passage étroit où je découvre le Baron en train d’exécuter l’art ancestral du « nœud de Mickey ». Toutefois, malgré sa très longue expérience de ce nœud, il se déclare insatisfait de son œuvre et me demande alors de refaire le premier amarrage en tête de puits. Je m’exécute consciencieusement dans un « chaise double », nœud de bien moindre valeur artistique. Non loin derrière moi, j’entends les grognements étouffés d’un Fred marmonnant « oh non, la main courante sur l’échelle qui bouge… ». La descente se poursuit deux par deux. Nous arrivons au toboggan. Là, le Baron m’annonce qu’avant, on n’équipait pas cette partie. Cette fois-ci, il fait preuve de sagesse en l’équipant. Survient alors un premier problème : la corde est trop courte. Pas de quoi décourager Guy. Un raboutage plus tard (qualifié de « nœud de coyote » par Ludovic) et vite fait, bien fait, on arrive en bas du toboggan. Mais les kits manquent à l’appel. Qu’à cela ne tienne, j’en profite pour montrer à Guy le fameux puits où Gérard et Georges s’étaient engagés un an plus tôt sous une cascade de graviers (lire précédent CR).

- Mais quelle truffe ! me dit-il alors.

Fred venant d’arriver avec le précieux matériel, nous pouvons continuer la descente dans cet antre sombre, froid et (très) humide. Lentement mais sûrement, nous progressons, Guy toujours en tête. Non loin de la jonction, désormais connue, avec l’aven Ollivier, je montre à Guy l’autre passage où Gérard s’était engagé (coincé) par erreur deux fois (lire précédents CRs).

- Mais quelle truffe ! s’exclama-t-il.

Nous poursuivons vers le célèbre puits Sonore. Puis, nous nous engageons dans un court méandre, étroit, bas de plafond, serpentant tantôt à gauche, tantôt à droite, jamais confortable. Les kits pestent, geignent, s’escriment à ne pas vouloir continuer, butent sur des cailloux et s’accrochent à des arrêtes rocheuses. Enfin, ô délivrance, un puits se dévoile ! Petit certes, mais un puits quand même. Le Baron se lance à l’assaut tête la première. Difficile exercice de contorsion. Les genoux raclent et le casque gêne, mais Guy parvient à équiper.

- « J’y vais » me dit-il avec entrain

Mais un entrain de courte durée. Malheur d’entre les malheurs, la corde est beaucoup trop courte pour toucher le fond. Les jurons n’y feront rien. Qu’à cela ne tienne, Guy décide de sacrifier la corde de secours. Heureuse idée, sauf que. La malédiction des Primevères touchant un à un les meilleurs d’entre nous semble se réveiller à ce moment et à cet endroit précis. Venant du fond des abîmes, la Bête tel un diable invisible et sournois à décider de s’acharner sur nous maintenant. Non content de nous imposer la délicate épreuve d’un passage de nœud au centre d’un puits, encore fallait-il que ledit passage de nœud soit au beau milieu de la plus atroce et tortueuse étroiture de l’aven. À notre plus grand malheur, nous ne savions pas à cet instant que l’on courrait vers un problème plus important encore. Car oui, je le dis, aidé par la gravité terrestre et le lourd poids des kits, nous ne vîmes pas qu’un passage décidément plus large se cachait avec malice non loin de cette pénible chatière.

Cette épreuve du destin franchie, nous nous engageons à présent dans des réseaux verticaux bien plus larges, bien plus imposants, bien plus profonds et bien plus sonores. Notre Baron s’y lança avec brio. Taïaut ! À l’assaut ! Nous atteignons enfin les grands réseaux des Primevères. Notre bon ami le descendeur (et son copain le frein) va pouvoir enfin s’exprimer en toute liberté. Mais pas trop quand même, la marche est haute. « Clac ! » D’un geste sec, l’équipée des profondeurs magnanesque ouvre son descendeur pour y placer la corde. Cette dernière, solide, rigide, mais fluide, glisse surement, doucement et de plus en plus rapidement. « Shllacc ! » fait l’effleurement caractéristique des poulies chauffées sur la corde avant de s’arrêter sur un fractionnement. Ah ! Que c’est bien les puits larges, et ici c’est Disneyland (tout comme le nœud que l’on vient de franchir) Oh, mais dites-moi, cette succession de puits semble cacher une bien mystérieuse particularité. Non, ce n’est pas l’eau qui y coule en abondance, mais bien le son, dont l’écho puissant, explose et roule sur les parois lisses et sombres. Pour en vérifier, j’appelle fortement Guy (pour savoir s’y ça aller) et Fred (juste pour crier une fois de plus) :

- « Comment ça va ? Tout va bien ? » lançais-je
- « OOOOOOUUUUUAAAAAAIIIIIIISSSSSSSS !!!!!!!!!!! »
me hurla l’écho

Étrange idée des découvreurs de ces puits de ne pas les avoirs baptiser « Puits sonores ». Stupéfiant, car nous avions déjà passé depuis fort longtemps ledit puits sonore. Diverses hypothèses me virent à l’esprit et alors que je commençais à soupçonnais un diablotin cachotier et farceur d’être armé d’un mégaphone, Guy venait d’atteindre la base de ces grands puits. Encore un et un pendule peu accommodant et nous atteignirent ce qui va devenir dans un court moment notre coin casse-croute.

Plus envie et plus d’envies. C’est l’heure de la pause. L’heure où les braves ayant vécu jusqu’à présent les Primevères ont le droit de se restaurer avant de poursuivre. C’est aussi l’heure où Elisa, John et Fred nous quittent vers la surface ensoleillé. Au fond, quelques Magnans, seuls dans l’obscurité (Anaïs, Ludovic, Guy et moi-même) restons. Toutefois, une fraicheur sournoise commence doucement à s’infiltrer en nous. Ainsi, doucement, mais surement, Anaïs et moi-même commençons à vouloir retourner à la surface. Insidieuse fatigue qui nous touche tous excepté notre Baron qui semble prémuni contre ce mal même s’il prétend toujours le contraire.

Nous décidons de continuer malgré tout. Un puits, un deuxième petit puits, puis une petite salle et la question du retour se fait plus pressante. Néanmoins, il subsiste un problème. Comment faire sans Gérard et Gilles. En effet, ceux-ci, dois-je le rappeler, étaient prévus dès l’origine pour le déséquipement du trou. Or, à cette heure-ci, point de Texair jaune bedonnante ou de combinaison rouge vif en vue. Point de Gérard, point de Gilles. Même pas un bruit. Parmi nous, telle des êtres en questionnement, il n’y a pas de salut possible. Il nous faudra déséquiper et ne pas tenir compte de notre deuxième équipe.

Et là ô miracle ! Incroyable ! Un bruit, du bruit, beaucoup de bruit ! Mais pas n’importe quel bruit. Non, non, ce n’est pas un murmure lugubre que nous entendons alors, c’est un cri. Le cri chaleureux du spéléologue interrogeant à tu tête à travers les Primevères.

- « Ohé ! » hurlai Gérard, « vous êtes où ? »
- « On est là ! »
surenchérissait Gilles

A cette double apparition ! Que du bonheur ! Comment la décrire ? Disons qu’un halo mystique de force positive darbounesque et pâtissière s’empara des pauvres créatures que nous étions là, au fond, en train de maugréer bassement sur cette fatigue chafouine. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous nous sentions de nouvelles forces, prêt à continuer dans les profondeurs de la Moulière. D’un trait, aussi rapide qu’une baguette lancée tel un javelot, Guy s’engagea dans une étroiture afin d’équiper un puits. Cela dit, nous n’irons pas très loin. Une fois ce puits descendu (rond et très joli), nous avons entamé la remontée tous ensemble.

(NB : la suite fût écrite sous la contrainte morale plus d’un mois après les évènements. Les approximations et autres déformations de la réalité, déjà conséquentes, ne seront que légions à partir de là. Pour un esprit sain et non-spéléo, la suite de ce récit est à prendre avec les pincettes d’usage. Ou pas. Ce compte-rendu est un vrai scandale et son auteur un fainéant)


Truffera bien qui truffera le dernier
. Je vais faire court afin de ne pas trop raviver des rancœurs. Lors de la rentrée dans le trou, les derniers (Elisa et John et non pas Gilles et Gérard) furent les premiers à remonter pour cause de fatigue. Fred aussi avait une bonne excuse pour nous fausser compagnie rapidement, mais APRES les deux derniers fatigués. Je vous vois venir, bande de mauvaises langues que vous êtes, les deux fatigues ne sont toujours pas Gilles et Gérard (bien qu’en réalité, ils le sont), mais bien Elisa et John. Ca va, vous suivez ? D’ailleurs, dois-je le rappeler, mais les trois premiers à remonter (Elisa, John et Fred) croisèrent en chemin les deux autres derniers fatigués du ciboulot (Gilles et Gérard). Pendant ce temps, les premiers à être entré dans les Primevères (tous les autres) continuèrent l’exploration plus en avant, sous l’impulsion du Baron (qui est aussi fatigué que d’autres). Ensuite, ça se complique un peu plus comme vous allez le constater. Fatigués (physiquement) de leur exploration, le Baron et sa suite royale rencontrèrent les deux derniers de l’équipe (Gilles et Gérard). Ces deux derniers, nullement fatigués (sauf psychologiquement) devinrent les premiers de toute l’équipe accompagnant dans leur sillage le Baron et moi-même. Quant à Anaïs et Ludovic, restés en dernier, ils décidèrent de remonter en premier (mais APRES Elisa, John et Fred). Simple non ? Une fois tous réunis (excepté Elisa, John et Fred), on décida de remonter tous à la surface dans l’ordre inverse de la descente. Anaïs et Ludovic ouvrirent la marche armée de kits bien lourds. Le Baron et moi-même les suivirent armés aussi de kits. Quant aux deux derniers (Gilles et Gérard), ils restèrent comme prévu les deux derniers à déséquiper le trou. Normal, après tout, étant donné qu’ils n’étaient pas fatigués (sauf psychologiquement bien sûr). La remontée se déroula sans accroc mis à part le problème des kits lourdingues. D’ailleurs, ces kits ont étaient remplis par deux dingues (mais pas lourd), mais je crois avoir déjà précisé (l’ais je fais ?) qu’il s’agit de personnes fatiguées (psychoquelquechose…). Il y a bien eu une complication malgré tout. Le Baron resta coincé dans la chatière (trop de ventre gras ?). Après force tentatives infructueuses, je décidai de l’aider un peu en aide (j’étais premier AVANT lui) et le problème se résolut. Ensuite, et bien, la remontée continua pour tout le monde jusqu’à la sortie… sous la pluie. (NB : si j’étais payé à la pige, je ferais fortune)


En conclusion… En voilà un intertitre bien bête ! Que fait-on lors d’un week-end à la Moulière après une belle exploration ? On mange bien (et beaucoup), on boit (beaucoup aussi) et on dort (beaucoup). De la spéléo Magnan dans toute sa splendeur en quelque sorte… On en redemande.

Michel

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