samedi 4 octobre 2008

JOUR 3 : VENISE (...ON VISITE !)

Ne trouvez-vous pas que la description d'une ville cela va un temps ? Si on parlait plutôt de ce qui est réellement intéressant à Venise selon nous ? Vous n'imaginez quand même pas que le voyage s'est déroulé tranquillement sans aucune anicroche ou plan foireux ? Non bien sûr, ça ne serait pas nous. Ainsi, ai-je mentionné le fait qu'on a tourné trois fois autour de la place du Duomo pour trouver l'Office du tourisme (pourtant, on avait des renseignements) non, bien sûr que non. Faut pas nous croire pour des voyageurs professionnels. En réalité, tout est fait dans l'improvisation la plus totale suivant les coups de tête de l'un ou de l'autre. C'est comme ce récit : je ne sais absolument pas où je vais puisque je n'ai aucun plan directeur, mais merci de croire le contraire. Bien, passons à la suite, mais de manière plus expéditive pour nous attarder plus longuement sur le reste. En clair, ce qui nous a procuré les plus grands moments de rigolades. Deuxième jour à Venise, après avoir fait tout un côté du Grand Canal, nous avons décidé de faire l'autre côté. Qu'est-ce qu'on a vu ? En vrac : la grande et magnifique Basilique Santa Maria (fermé) ; le Palazzo Grassi (en travaux) siège d'un musée d'art moderne et d'art contemporain ; le Palazzo Venier dei Leoni qui accueille la collection d'art moderne de Peggy Guggenheim ; un détour pour voir l'opéra de La Fenice et enfin un passage sur l'île de Murano, célèbre pour ses maitres verriers. Voilà, le tour est fait.


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L'art de se perdre. Comme le suggère l'intertitre : on s'est perdu, et pas qu'une fois. J'entends déjà certaines mauvaises langues s'interroger malicieusement d'un « comme c'est étrange ?!? » Il faut dire que nous trainons nous deux une longue série d'égarements, justifiant tantôt nos erreurs par un « on se perd pas, on visite ! » ou par « c'est la carte (IGN) qui s'est trompée ! » Heureusement que nous ne sommes pas seuls dans ce cas là. Mais alors, à Venise, nous avons atteint le summum dans cet art si particulier ou comment se perdre en moins d'une minute chrono. Déjà la veille nous nous sommes égarés dans les quartiers nord de Cannareggio, faisant un long détour. Ensuite, trouvant tant bien que mal le Pont du Rialto, nous nous sommes de nouveaux perdus, atterrissant plutôt par hasard près de la Place Saint-Marc. Inutile de décrire le retour, il fut du même ordre. À notre décharge, nous avions une copie noir et blanc d'un plan. Je sais, je nous cherche toujours des excuses... Le lendemain, nous avons fait plus fort encore : nous avons oublié le plan ! Idiots que nous sommes, nous nous dîmes naturellement « on s'en fout ! » Inconscients, on aurait pu passer la nuit à Venise ! Quoique, Venise doit être belle de nuit... Après quelques mètres au milieu de la foule, notre sens de l'orientation nous indique d'aller vers la droite, dans une ruelle peu fréquentée. Sans doute un super raccourci connu seul des Vénitiens ? Ou alors, c'est une impasse. Nullement découragés, nous reprenons notre chemin vers une nouvelle ruelle. Cette fois-ci, c'est la bonne. Effectivement, c'est la bonne : on est déjà perdu ! Et là, l'éclair de génie nous est apparu : il nous faut un plan sans quoi, nous allons y passer trop de temps. Sage décision. Le temps d'acheter un plan et nous voilà de nouveau sur le chemin : « hop, par là à droite on débouche sur une rue que l'on va suivre... et ensuite, deuxième à gauche, puis première à droite après le canal... on est sur le Campo ». Une minute plus tard, il faut se rendre à l'évidence, on est perdu ! La faute bien sûr aux touristes trop nombreux... Les touristes d'ailleurs, parlons-en. Combien en ai-je vu l'œil rivé sur un plan cherchant à se repérer inutilement ? Parfois, on se prend à suivre d'autres personnes en se disant « elles savent où elles vont ? » Non ? Non ! L'inverse aussi se produit : des touristes nous suivent espérant que nous savons où nous allons. Après tout, l'instant d'avant, nous étions concentrés sur notre plan. Le résultat fut une bonne rigolade avec nos compagnons d'infortune : à droite au bout de la ruelle, une impasse ; à gauche, un canal. Conclusion, demi-tour. Bref, vous l'aurez compris, tout le monde est paumé ! D'ailleurs, on les reconnaît facilement les Vénitiens, ils marchent d'un pas décidé. Ou alors, ce sont des touristes qui font semblant... Il nous reste toujours la possibilité de lire les panneaux indicateurs, mais la majorité de ceux-ci signalent le Pont du Rialto ou la Place Saint-Marc. Le problème reste entier : comment faire pour se repérer ? Une idée nous vient, elle prend forme puis se concrétise comme une évidence. Pour ne pas se perdre, mieux vaut suivre la foule ! C'est bien connu, la foule a toujours raison, la foule sait où elle va. À moins que... l'inverse puisse donner lieu à une intéressante réflexion philosophique. Un dernier mot pour conclure, si vous êtes du genre à ne jamais vous perdre, ce paragraphe devient totalement inutile. Mais vous perdez là une occasion intéressante pour visiter la ville.


La suite : Jour 4, Ljubljana (Slovenija !)

Michel

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