lundi 25 juin 2012

Aven Noël en Ardèche

Date : Samedi 23 et dimanche 24 juin 2012
Participants :
Chez les Taupes : Agathe, Xavier T, Olivier, Fred ;
Chez les Magnans : MaryAnnnick, Alex ;
Chez l'ASBTP : Florent, Nico et Anaïs
et enfin, Didier et Pascal
TPST :
Aven Noël : 7 heures
Cordier-Foussoubie : 3 heures

Comme attendu depuis un certain temps, nous voilà enfin sur le départ pour mon groupe pour cette classique sortie EDS Ardèche Aven Noël.
Après quelques péripéties de mise au point pour le départ nous voilà moi, Xavier et Didier au rencard sur le parking du Chullanka 19 h passées. Eh oui ça m’apprendra à traîner la seule Taupe qui ne peut pas se libérer plus tôt et vient de l’étranger (Monaco ;-) j’ai nommé notre aussi inénarrable qu’agréable Olivier :-) Ma voiture est assez remplie, car Olivier va de nouveau se joindre à l’équipe de plongeurs pour tirer plus d’informations sur la jonction Bateau - St Marcel de la semaine dernière. Il faut encore bien chaud et la clim sera très appréciée, avec ce soleil omniprésent dans les yeux, direction Ardèche oblige. Nous manquons de peu de doubler le Pascal SuperTripleZ dans son Express flambant vieux qui se traîne et possède une clim manuelle à base de fenêtres qui s’ouvrent presque toutes seules, mais ne se referment pas ;-) C’est la faute à la pause pour sortir l’apéro de onboard de luxe. Il y avait un flou aussi sur les heures d’arrivée, la logistique bouffe, donc en passant sur Pont St Esprit (le fameux village qui a été saupoudré de LSD par la CIA après-guerre…) je me suis dit que le mieux serait de passer par le meilleur camion-pizza de ce coin tenu par deux énergiques femmes. Curieux, cette proposition a été retenue à l’unanimité par mes collègues de voyage :-) Le plus dur va être de tenir. Ah la demande d’Olivier, je lui concocte sans lui dire un petit passage à la tombée de la nuit par le petit pont suspendu entre St Martin d’Ardèche et Aiguèze (http://le-pont-suspendu.monsite-orange.fr/page2/index.html) Avec un bel éclairage de nuit hormis le bleu d’un bâtiment dans le fond. Puis on enfile vite fait (enfin pas trop pour les pizzas) la route des gorges et arrivons peu après les autres au gîte. Et là c’est bricolage avec ce qu’il y a de reste de bouffe des uns, des autres et du reste de la fête des 40 ans des Magnans pour compléter nos pizzas. Florent nous rejoint alors en plein repas et l’équipe est au complet. Tout ce se finira vers presque 2 h de mat. Et dire qu’on est sensés décoller à 800 pour l’ouverture de Noël.
 
Ça c’était la théorie, la pratique montre que l’équipe qui devait partir équiper en premier est loin d’être prête, les kits encore moins et surtout le Hans local n’est pas au rdv :-( On file avec Pascal vérifier et le Noël est bien fermé, donc après un petit coup de fil à Hans qui trop souvent se déplace pour rien, nous laissera le temps de finir de tout préparer. Hans nous rejoint au gîte et j’apprends en tapant la discute qu’un groupe du 06 aurait laissé des tags dans St Marcel et que donc les locaux ont motivés le maire pour élargir l’interdiction d’acéto en vigueur sur Noël à toutes les cavités de la commune. Qu’on se le dise l’arrêté a été pris le lundi suivant. Ya pas à faire, l’inertie de groupe est assez impressionnante et ça n’est que vers 11 h que je rentrerais en dernier dans la cavité. Une fois les lenteurs éliminées et tout le monde en bas, là c’est le régal !!! Il y a plein de lampes puissantes dont la Scurion Jaune de MA qui contraste bien avec le reste. Et j’avais même amené une petite lampe à main 3000lm qui tire bien son épingle du jeu. Les plafonds n’auront eux aussi plus de secrets pour nous :-) Les visites vont un peu s’étioler au gré des diverses séances photos improvisées avec quand même un rassemblement pour le casse-croûte de midi, à la grande bifurcation, l’occasion d’écluser un des cafés chauffants SNCF que nous avions récupérée avec Pascal lors de notre périple épique de retour en train de l’AG Nationale FFS dans le Nord. Le Noël est encore plus beau qu’avant, les séances de nettoyage ont porté leurs fruits. En plus des innombrables concrétions, on croise une omniprésente couche de calcaire riche en fossiles de quelques cm. Au pied d’une des grandes cascades qui barre intégralement la galerie, on se dit qu’il faudrait absolument creuser un tunnel dans le remplissage sous la cascade pour passer de l’autre côté, c’est tellement évident. Au retour, afin de ne pas trop attendre en pas du P90, nous partons à plusieurs pour aller voir le jeu de galeries de l’Ouest juste au nord du P90, nous n’en ferons qu’une, mais ce sont d’autres types de volumes et de calcaire que nous croiserons dont un beau siphon de sable qui doit vraisemblablement dégorger en cas de crue. Visiblement ce sont des points en cours d’exploration ! Il y a peu de gaz dans la cavité hormis justement vers le siphon de sable. La remontée se passe bien même si pas hyper rapide, mais à l’approche du puits de sortie la diminution du taux de CO2 file un petit coup de pied pour les derniers mètres. Le retour au se fait aussi de manière aussi étiolée, afin que ça ne soit pas l’engorgement à l’entrée de l’unique douche du gîte. Car douche il y a besoin !!! Entre la chaleur extérieure et le coup de chaud à la montée vu la température de la cavité… On prend les mêmes et on recommence pour le repas du soir et re 2 h du mat mini pour le coucher, en passant par un apéro conséquent autour d’un premier tri des photos.
 
Après moult discussions une fois vraiment réveillés, on décide de complètement lever le camp pour aller sur Vallon Pont d’Arc pour la traversée Cordier Foussoubie. Pascal restant sur place pour la semaine, je récupère une partie de la bouffe que l’autre voiture ne peut pas transporter, ils sont vraiment pleins :-) Une fois arrivés à Salavas et le camping Les Blachas, mauvaise nouvelle le camping est maintenant équipé d’une barrière et le gardien ne laisse plus passer les voitures de spéléo pour traverser complètement le camping. Bon, tant pis on se gare juste avant sur le bas côté dans la montée et on se met d’accord sur le scénario et le matos à transporter. Grâce à l’aide d’Olivier qui aujourd’hui (faute de plongeurs) va faire du tourisme, il va nous garder les affaires pour rejoindre le bord de l’Ardèche à la sortie pour pique-niquer. Après là longue traversée du camping (ou les gendarmes eux ont le droit de garer leur voiture), a montée en maillot de bain sous le caniard est heureusement assez courte. L’habillage se fait sur une falaise de 1 m de large et qq m de long, l’orifice d’entrée n’étant qu’un petit trou d’homme donnant sur une pente ensablée de quelques mètres. Là ho surprise, une grosse balançoire en bois est installée, elle sert aux pros à pouvoir faire descendre leurs clients tout en étant confortablement installés. Comme recommandé par Pascal j’équipe en version rappelable et on se retrouve dans une très belle salle type cathédrale avec des myriades de concrétions au plafond, mais les innombrables visites à l’acéto de cette archi-classique cavité on fait des ravages en terme de noir de fumée. Le moindre objet un tant soit peu horizontal est couvert de suie. La visite est aussi variée qu’agréable avec des petits circuits, des rampings, des toboggans, des plafonds immaculés, des volumes variés, des méandres, des lacs (petits), des siphons, des voûtes mouillantes. Un concentré de grotte en quelques centaines de m de développement seulement. On comprend mieux l’hyper-fréquentation. La sortie se fait dans une ambiance subhorizontale très sombre et humide de Foussoubie. Olivier s’est occupé de tout et nous a trouvé un super coin de squat à l’ombre en bordure d’Ardèche. Idéal pour le casse-croûte, le lavage du matos et des personnels ;-) L’eau est bien plus chaude que le week-end dernier, c’est un vrai régal ! Oui, j’avoue j’ai jeté des croûtes de fromage dans l’eau, afin de laisser la nature faire son œuvre et pour le bonheur des animaux. Bon croûtes trop lourdes elles restaient au fond de manière très disgracieuse, pas bien Fred :-( Heureusement la nature a fini par ne pas me donner tord (ça m’étonnait quand même après toutes ces années de pratique en Ardèche) et une énorme carpe à surgit du fond des abîmes pour jouer l’aspirateur nettoyeur !!! Sus au fromage pour attirer de nouveau le monstre et ne voilà pas qu’un spéléo (Nico ?) tente d’attraper la belle. Mais peine perdue elle est dans son élément et lui non, elle est déjà repartie qu’il n’a pas encore touché l’eau. L’heure tourne et nous décidons de lever le camp, il faut toujours aussi chaud et la traversée du camping est toujours aussi longue. La maréchaussée est partie, mais sans nous avoir avec délicatesse laissé un petit souvenir de son passage, en l’espèce, un petit papier carré bleu, frappé de la grenade, l’emblème de ce corps constitué, qui stipule qu’il a été relevé à notre encontre une infraction au stationnement et que nous recevrions plus tard l’avis de contravention. Une fois les adieux faits nous constaterons qu’effectivement cette montée est frappée d’interdiction de stationnement, mais le panneau aussi délavé que vieux est peu visible et le marquage ou les rappels inexistants. Pas grave le week-end s’est tellement bien passé que ça ne réduira en rien notre bonne humeur. Après recherche en rentrant il s’agit des nouveaux PV dits électroniques, qui sont saisis sur un PDA et transmis directement au centre des amendes de Rennes, comme ceux des excès de vitesse. Les communes utilisant ce système ont vu augmenter de plus de 20 % le nombre d’infractions relevées, avec moins d’erreurs possibles. En plus le PDA est étanche donc utilisable les jours de pluie. On n’arrête pas le progrès ;-) Au retour je ferais faire à mes hôtes de voyage la tournée des grands-ducs, avec la descente intégrale de la route des gorges et arrêt à presque chacun des points de vue. Ces gorges restent toujours aussi belles et majestueuses. Avec le passage obligatoire sur le petit pont à haubans de l’aller bien sur. Et le dernier arrêt se fera au magasin de primeurs juste avant Bollène pour faire le plein de produits locaux, en prévision d’une fiesta qui se déroule au moment même ou je rédige ces quelques lignes, dans l’attente d’un improbable copain qui doit passer avant de s’y rendre ;-)
 
Et dire qu’on est revenu avec des cubis de vins pas finis, mais ou sont les interclubs d’antan, la sobriété de certains intimiderait-elle la « vinasserie » d’autres ??? ;-)

Fred

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