samedi 27 janvier 2018

Haïti : deuxième jour de stage

Mardi 18/04 : 2e jour

Objectif du jour : savoir mettre un baudrier et maîtriser la descente en rappel.

Avant le brunch, nous expliquons aux stagiaires la mise en place et le réglage du baudrier. Nous les laissons expérimenter dans un premier temps et nous leur venons en aide ensuite. Nous privilégions une approche par tâtonnements plutôt que de longs discours, même si cette étape est nécessaire pour comprendre les règles de sécurité liées à la progression sur corde. Une fois l’exercice accomplie nous prenons le copieux petit-déjeuner, un mélange de polenta, avec du foie et des sardines, servi avec des ananas et de la pastèque. Pour ceux qui connaissent mes goûts culinaires je vous laisse imaginer mes grimaces. Mais bon il faut s’y faire le prochain repas n’est qu’à 18h, donc je mange la polenta avec mon café et les fruits laissant mes camarades se régaler avec le foie et la sardine…






On se reparti en deux groupes et nous nous dirigeons vers la falaise équipée par Olivier la semaine dernière. J’explique l’utilisation des longes sur une main courante/ligne de vie et je les laisse pratiquer sur le petit parcours installé par Olivier. Après deux ou trois passages, je me lance dans les explications sur le descendeur. Mon approche est la même qu’avec les enfants et ça marche plutôt bien, je leur montre la clé d’arrêt et c’est parti pour un tour sur le parcours avec cette fois ci une descente en rappel sur le plan incliné final.
                                                        

Le site est quant à lui magnifique, nous sommes à l’entrée d’une baume (grotte) qui surplombe le petit village de Port à Piment. Quelques chèvres viennent nous rendre visitent, profitant du porche de la grotte pour se protéger de la courte averse.
C’est sous le regard curieux d’une chouette, perchée sur son rocher, que nous continuons les exercices.


Après un long moment à refaire les ateliers, nous passons à l’épreuve finale de la journée. Le but étant de s’élancer sur une vire/main courante aérienne et descendre un rappel d’une dizaine de mètres plein vide. L’exercice à 2 mètres du sol c’est une chose, mais à 10 mètres s’en est une autre. Les plus téméraires se lancent en premier, je reste en tête de falaise pour m’assurer de la bonne mise en place du descendeur et pour les contre assurer en cas de problème. Je sens toute la terreur en eux, ça se voit physiquement, certains tremblent de peur accrochés à dix mètres de haut. Ils comprennent maintenant pourquoi on appelle la main courante ligne de vie ! Tous descendent avec appréhension mais dans l’ensemble l’exercice est assimilé. Ils me font, pour certains, quelques frayeurs en retirant la clé du descendeur et en oubliant de bloquer la corde avec la main droite. Mais globalement je suis satisfait et je sens qu’une cohésion de groupe se met en place. Ils encouragent le collègue qui descend et l’applaudissent une fois les pieds au sol.
Notons également au passage, que de ma position accrochée au-dessus du vide à observer les faits et gestes de chacun, je me suis pris une bonne averse tropicale sur la figure. N’allez pas croire que se fût déplaisant, bien au contraire, avec cette chaleur étouffante une petite douche était bienvenue !


Vers 16h nous plions bagage, nous retournons dans la petite cour du restaurant et je continu avec un cours de nœuds et quelques explications sur la formations des grottes et des chauves-souris. Mes explications sur les chauves-souris on surtout eu pour but de leur faire comprendre que ce mammifère volant n’est pas l’évolution de la souris, il m’a fallu 15 bonnes minutes pour les convaincre !!
«Mais Mr Alexandre…, je ne comprends pas, le papillon, c’est bien l’évolution de la chenille ??? » « Non les gars, ce n’est pas vraiment la même chose ! » c’est très dur de ne pas rire et de donner des arguments convaincants.

Un autre problème se pose également, ils sont tous très croyant (catholiques, témoins de Jehova, protestants…), forcement quand on parle de la création des grottes qui mettent plusieurs millions d’années à se former, ça remet en question la création de la Terre en 7 jours. Bref, ils ont commencés à se disputer en créole et on a préféré en rester là.

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