Mardi 18/04 : 2e jour
Objectif du jour : savoir mettre un baudrier et maîtriser la
descente en rappel.
Avant le brunch, nous expliquons aux stagiaires la mise en place et le
réglage du baudrier. Nous les laissons expérimenter dans un premier temps et
nous leur venons en aide ensuite. Nous privilégions une approche par
tâtonnements plutôt que de longs discours, même si cette étape est nécessaire
pour comprendre les règles de sécurité liées à la progression sur corde. Une
fois l’exercice accomplie nous prenons le copieux petit-déjeuner, un mélange de
polenta, avec du foie et des sardines, servi avec des ananas et de la pastèque.
Pour ceux qui connaissent mes goûts culinaires je vous laisse imaginer mes
grimaces. Mais bon il faut s’y faire le prochain repas n’est qu’à 18h, donc je
mange la polenta avec mon café et les fruits laissant mes camarades se régaler
avec le foie et la sardine…
On se reparti en deux groupes et nous nous dirigeons vers la falaise
équipée par Olivier la semaine dernière. J’explique l’utilisation des longes
sur une main courante/ligne de vie et je les laisse pratiquer sur le petit
parcours installé par Olivier. Après deux ou trois passages, je me lance dans
les explications sur le descendeur. Mon approche est la même qu’avec les
enfants et ça marche plutôt bien, je leur montre la clé d’arrêt et c’est parti
pour un tour sur le parcours avec cette fois ci une descente en rappel sur le
plan incliné final.
Le site est quant à lui magnifique, nous sommes à l’entrée d’une baume
(grotte) qui surplombe le petit village de Port à Piment. Quelques chèvres
viennent nous rendre visitent, profitant du porche de la grotte pour se
protéger de la courte averse.
C’est sous le regard curieux d’une chouette, perchée sur son rocher,
que nous continuons les exercices.
Après un long moment à refaire les ateliers, nous passons à l’épreuve
finale de la journée. Le but étant de s’élancer sur une vire/main courante
aérienne et descendre un rappel d’une dizaine de mètres plein vide. L’exercice
à 2 mètres du sol c’est une chose, mais à 10 mètres s’en est une autre. Les
plus téméraires se lancent en premier, je reste en tête de falaise pour
m’assurer de la bonne mise en place du descendeur et pour les contre assurer en
cas de problème. Je sens toute la terreur en eux, ça se voit physiquement,
certains tremblent de peur accrochés à dix mètres de haut. Ils comprennent
maintenant pourquoi on appelle la main courante ligne de vie ! Tous
descendent avec appréhension mais dans l’ensemble l’exercice est assimilé. Ils
me font, pour certains, quelques frayeurs en retirant la clé du descendeur et
en oubliant de bloquer la corde avec la main droite. Mais globalement je suis
satisfait et je sens qu’une cohésion de groupe se met en place. Ils encouragent
le collègue qui descend et l’applaudissent une fois les pieds au sol.
Notons également au passage, que de ma position accrochée au-dessus du
vide à observer les faits et gestes de chacun, je me suis pris une bonne averse
tropicale sur la figure. N’allez pas croire que se fût déplaisant, bien au
contraire, avec cette chaleur étouffante une petite douche était
bienvenue !
Vers 16h nous plions bagage, nous retournons dans la petite cour du
restaurant et je continu avec un cours de nœuds et quelques explications sur la
formations des grottes et des chauves-souris. Mes explications sur les
chauves-souris on surtout eu pour but de leur faire comprendre que ce mammifère
volant n’est pas l’évolution de la souris, il m’a fallu 15 bonnes minutes pour
les convaincre !!
«Mais Mr Alexandre…, je ne comprends pas, le papillon, c’est bien
l’évolution de la chenille ??? » « Non les gars, ce n’est pas
vraiment la même chose ! » c’est très dur de ne pas rire et de donner
des arguments convaincants.
Un autre problème se pose également, ils sont tous très croyant
(catholiques, témoins de Jehova, protestants…), forcement quand on parle de la
création des grottes qui mettent plusieurs millions d’années à se former, ça
remet en question la création de la Terre en 7 jours. Bref, ils ont commencés à
se disputer en créole et on a préféré en rester là.
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