lundi 10 octobre 2011

Compte rendu de l'exercice Spéléo-Secours Français (SSF 06)

Date : vendredi 7 et samedi 8 octobre 2011
Lieu : Aven du Cappuccino (Calern)
TPST : 11 heures
Participants : 30 personnes

Équipe ASV : Fred (Sophi-Taupes), Cathy L. (Martel), Gilles (Spéléo-Magnan), Arnaud (Martel)
Équipe téléphone : Paul (Spéléo-Magnan) et Belingo (Martel)
« Victime » désignée : Michel (Sophi-Taupes)

Note de l'éditeur : ce compte-rendu couvre essentiellement le travail de l'équipe téléphone. Les autres équipes ont bien sûr travaillé ardemment, mais je ne dispose pas assez d’éléments pour compléter les équipes.


Comme prévu je suis monté le vendredi en fin d’après-midi pour participer à l’installation et la super raclette-party du Chouca. J’y retrouve le Chouca, Bernard le radio-ham, Cathy F. & Cathy L., Audrey & Loïc, Britt & René, Pascal, Arnaud. Après un peu de discussions avec mes copains radio-ams (Chouca et Bernard) et montage de l’antenne du relais téléphone-souterrain/radio Nicola vers réseau radio privé au PC, je pars avec mon matos spéléo et une radio pour tester la radio depuis le trou pour voir si ça passe et tester le balisage d’itinéraire que Cathy L. & Audrey sont en train de mettre. Ben à la nuit tombante, ce n’est pas évident d’autant que les rubalises ne sont pas rétro-réfléchissantes. Et au retour de nuit c’est encore pire sans une grosse lampe malgré les améliorations apportées, mais bon rien d’insurmontable quand même.

De retour au camp où je suis attendu, on démarre de concert l’apéro et la raclette. Comme chacun a amené de quoi faire et qu’on a deux appareils, c’est simplement l’orgie ! On se rend assez vite compte que bien que le soleil ait été là dans la journée, ça pèle sévère !!! 1100 m oblige. Chacun s’en va fouiller au fond de sa voiture s'il ne reste pas une vieille polaire oubliée… La nuit sera du même acabit, les veilles couvertures iront couvrir les duvets d’été que nombre d’entre nous ont pris sous couvert d’été indien généralisé… La panse bien remplie aidera à vite trouver le sommeil néanmoins.

Le rendez-vous est à 8 heures pour les premières équipes (ASV + blessé + équipement puits sorti & téléphone), après un petit déjeuner aussi luxueux que le dîner de la veille, en fonction des présents, les équipes se font et le matos se prépare. Comme l’an dernier je suis aux commandes de l’équipe, téléphone, juste derrière l’équipe ASV. J’ai comme adjoint le canyonneur que j’ai déjà rencontré plusieurs fois alias Popol ou Petit Paul et ses 125 kg de pur muscle qui l’ont éliminé direct comme blessé pour l’exercice et un certain très connu Belingo qui voulait un peu changer aussi et voir ce qu’on faisait au téléphone. On part avec l’équipe de Pascal Z. (puits de sortie) et c’est un régal de faire cette petite demi-heure de marche un frais matin si ensoleillé.

Une fois sur place on installe le fil du téléphone depuis le relais radio que tient Bernard un peu à l’écart du trou vers la cavité ou on pose la première pastille qui sera gérée par une nouvelle recrue spéléo. On s’équipe ensuite et on cale sous terre. Comme toujours la progression est assez lente il faut bien choisir le trajet du fil téléphone pour qu’il ne gène pas les équipiers dans la progression et les ateliers. Ça reste assez rodé maintenant, je pose le fil vite fait et les collègues peaufinent les accroches. Je leur montre le coup de la canne de pose en hauteur du fil (un simple arceau démontable de tente avec un crochet au bout pour la pose et dépose) et ils restent médusés par ce simple artifice. À chaque nouvelle pastille de téléphone, on s’annonce au PC, ce qui sera fait souvent vu qu’on a décidé de ne pas se faire chier et d’en poser en bas de chaque puits ou grande partie. Donc on en posera 9 et j’en garderais une rab pour dépannage. Tout marche (presque) comme sur des roulettes, le fil n’est pas cassé et comme nous avons pris soin de tous les vérifier, tous les postes marchent. Par contre comme je m’en doutais l’autre jour en équipant la cavité, malgré que Belingo la connaisse bien, on rate le passage en hauteur menant au dernier puits, donc on perd un peu de temps à déséquiper pour re-équiper ensuite après avoir finalement trouvé… Il a donc manqué l’habituelle équipe de balisage du trou ! On perdra aussi pas mal de temps sur les câbles, car un kit a été remballé à l’envers et ça obligera à dérouler sous terre les 2 autres kits avec 200 m de câbles dedans, atelier tricotage garanti ;-)

Nous finissons par rejoindre l’équipe ASV et notre victime nationale : Michel. Qui semble finalement apprécier ce nouveau rôle où tous le dorlotent le soigne avec du Coca ! Notre mission achevée et sans autre réaffectation pour l’instant, on va faire un petit tour dans la galerie du bas où sont les somptueuses draperies ! Et bien c’est crade, mais ça vaut le détour, elles sont magnifiques. De retour, comme il est 13h30 on décide de casser la croûte pendant que notre blessé fini par piquer un long long roupillon !!! (Michel oblige). On s’est même demandé s’il n’avait pas fini par tomber dans le coma à cause de l’acéto ou des bougies ;-) Après moult discussions en directe avec le chef d’équipe 4 (Christophe) et par téléphone avec le PC, finalement nous sommes réaffectés avec l’équipe ASV à l’équipe Évacuation 1 qui va remonter la victime jusqu’au bas du puits avec la grosse flaque. Tony, Guillaume, Christophe, Flo & Nat viennent nous rejoindre aussi. Je pousse pour le démarrage de la mise en civière, le PC ayant un temps de retard sur les informations concernant la fin de préparation des ateliers suivants, d’autant qu’une mise en civière ne se fait pas en deux secondes. Feu vert extorqué c’est parti, Michel tient toi bien les réjouissances commencent ;-)

Nous sommes 13 au final sur cette première équipe, le chiffre parfait pour une équipe d’évac et d’ailleurs tout roule comme sur des roulettes ! Presque trop vite d’ailleurs, qu’il faille freiner un peu et donner la parole qu’au chef d’atelier ou d’équipe pour éviter la cacophonie. Une certaine excitation avait trop pris le dessus sur l’opération… Certes c’est un exercice, mais il y a quand même du monde, un gars en civière, des agrès, du vide et de la boue… Le rythme est bon, mais ça nous laisse finalement le temps de déséquiper le téléphone, tous les ateliers et l’équipement de progression. Tant mieux ça sera ça de moins à faire le lendemain. Le relais se passe assez vite au niveau de la vasque en bas du puits qu’on fait passer à Michel sans le mouiller le moins du monde. Après le rythme devient beaucoup plus lent, il faut dire que le palier suspendu en départ du P60 est en train de se désagréger et ça parpine sévère. À tel point qu’on passera une bonne heure à attendre avec Flo, Nat, Tony, Belingo, Christophe et Paul dans le méandre après le P60. Mais Christophe et Tony nous régalent avec les pâtes, le saucisson, le cappuccino chocolaté, etc. De quoi supporter le froid et l’attente. Par contre l’heure tourne et Flo commence à se dire qu’elle va rater son rencard du soir. Mais déjà en spéléo, on sait quand on rentre, on ne sait pas quand on sort ! Alors, dans un exercice secours avec 30 personne sous terre… Finalement ça se débloque et on entame tranquillement la remontée. Je reste avec Christophe et Paul pour le démontage. On croise Anthony sur le palier et Patrick qui nous attend juste en haut du P60. Ca tombe bien comme j’avais 2 kits de fil de téléphone je lui en passe un. Quelques minutes plus tard nous voilà dehors et il n’est que 21 h.

Le retour se fait en tenue spéléo pour la majorité, vu le froid qui tombe sur le plateau. Je passe ma lampe en mode max avec faisceau étroit + large et c’est un bonheur pour retrouver le chemin et voir de très loin le balisage. De retour au camp après m’être changé j’arrive juste à temps pour le débriefing à chaud. Quel plaisir de voir la grande tente collective de Chouca enfin pleine de monde ! Un petit débrief vite (pas grand-chose d’extraordinaire, tout s’est bien passé) et on attaque les fameuses pâtes aux sanguins ramassées le jour même j’ai le plaisir de retrouver Olivier que je savais sous terre, mais que je n’ai pas pu croiser. La reporter photo de Nice-matin est aussi des nôtres, va falloir surveiller votre quotidien... Et puis après le repas et quelques éternelles discussions spéléo, la gangrène emporte inexorablement la majorité de spéléos et on se retrouve juste une poignée comme la veille. Bah c’est alors l’heure de sortir les bouteilles cachées aux recettes aussi mystérieuses que subtiles. Après avoir fait le tour de toutes ces belles choses, le groupe électrogène décide de faire des siennes, il faut dire qu’il n’a pas été invité et qu’il a maintenant le gosier sec… On en profite pour noter le signe du destin et se décider à aller se coucher, plein les bottes pour tout le monde finalement.

Voilà un bon exercice secours qui se finit, avec une super ambiance tout au long du week-end. Vivement le prochain…

Fred

Note de l'éditeur : j'ai apporté quelques modifications mineures de texte. Désolé à tous ceux et celles que j'ai oubliés...

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