lundi 20 avril 2009

SANS-PASCAL : ON EST PASSES !

Date : Samedi 18 Avril 2009
Participants : Georges, Gilles, Renaud, Gérard et n'oublions pas Jeff en appui logistique surface

On est passés !


Même si les mauvaises langues se plaisent à raconter que l’on est loin des kilomètres de première, on en a fini avec plus de 10 ans de piétinement dans un boyau créé de toutes pièces de la main de l’homo spéléus. Dix ans à suivre dans un trou à rat allant de 10 cm de diamètre à 25 cm au plus large, un courant d’air, véritable turbine qui faisait tourner à plein régime nos espoirs et nos convictions.

Turbine de l’espoir qui a pris un nouveau tour quand en avril 2008, le 220 V est arrivé au fond et nous a permis d’accélérer nos travaux. Ces derniers avaient pris une nouvelle orientation depuis que la camera introduite par P’Fred en septembre dernier nous faisait entrevoir des volumes plus larges et surtout plus naturels que les 12 mètres de boyau que nous avions forés jusque là. Le premier Avril 2009, Gilles et Georges avaient une bonne vision sur cet « après ». Gilles concluait son CR d’alors : « le prochain coup, c’est sur, on passe ».

En fait de coup, il a fallu en donner 17 ce 18 avril. Au cours d’une sortie qui restera marquée dans tous les esprits des cinq participants dont Jeff qui nous tenait la main depuis la surface en assurant cette présence réconfortante et cet appui technique essentiels. Un soutien qui bravera un cataclysme fait de vent, d’eau, de grêle qui s’abattront sur lui : en surface, les cieux se déchainent et nous envoient au fond des volumes d’eau rarement vus.

Mais il était dit que rien ne braverait notre enthousiasme : se relayant par équipes de deux, l’une se reposant et reconstituant ses forces dans un point chaud avec un chauffage électrique qui fera des merveilles à notre moral et à notre conditions physique, quand l’autre s’activera à élargir l’étroiture terminale. C’est Gérard qui y passera le premier la totalité du buste. Un angle gêne sa progression. Malgré une mèche coincée dans l’étroiture, le coup d’après Gilles s’introduit dans cette suite : 1,3 m de haut, méandre ancien, sans actif mais avec laisses d’eau en pente, avec amont et aval.

Gilles raconte :


« Ça y est, après plus de 10 ans de travaux dans ce boyau infâme, 1 an pour moi, me voilà nez à nez devant la fin de ce boyau. Petite déception en voyant que derrière cette galerie artificielle... hé ben ce n’est pas bien large, mais plus grand quand même que ce que l’on a connut jusqu'à présent ! J’hésite a m’engager, le passage n’est pas grand, et si je ne pouvais pas ressortir du méandre, que faire ? Mais l’excitation était trop forte , je force l’étroiture et je passe ! Enfin, je peux me tenir debout ou presque !!! Il doit y avoir 1m50 de hauteur. Devant moi, le méandre continue sur 2m et c’est très étroit : la largeur de ma main. Mais au bout de ces 2m un puits semble ce dessiner et surtout du gros volume, à l’écho...

L’avantage, c’est que pour la prochaine séance, je peux travailler directement dans le méandre ça ira beaucoup plus vite. Donc prochaine séance grosse sortie en vue, on ne remonte pas tant que l’on est pas passé. On est si prés du but. Donc pour le week-end du 1er mai il faut tous venir pour cette première historique, après tous ces efforts on va être enfin récompenser »
.


On est passés !!! Gilles vient de franchir l'étroiture au delà du méandre

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On y est ! Il est 18 h 30 quand on attaque la remontée, se suivant les uns derrières les autres : 2 heures plus tard, tout le monde est dehors, le jour est encore là, les éléments se sont calmés. Après un peu plus de 10 h passés sous terre, Renaud, Gérard, Gilles, Georges et Jeff échangent leurs impressions, avant de se séparer. « Cette remontée, un exploit ! C’est le point chaud qui nous a maintenus en forme ! Et la suite ? C’est du solide, un méandre ancien, une roche plus facile à travailler. On a de l’écho. Peut être un puits au fond ? ».

Georges et Gilles

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